L’art d’enfoncer les portes ouvertes…
La ministre de la Jeunesse et des Sports, Nahema Temarii, au terme des (presque) cents jours de gouvernement, a démontré jusqu’ici une certaine faculté à parler pour ne rien dire…
Lorsqu’elle ne remet pas en cause l’organisation de l’épreuve de surf à Teahupoo dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris-2024, avant de se faire recadrer par le président « Brotherson himself », la jeune ministre bien nommée possède quand même une grande qualité, celle de maîtriser l’art d’enfoncer les portes ouvertes. D’autres parleront d’enfumage…mais passons.
Ce jeudi matin, à l’assemblée de la Polynésie française qui tenait sa première séance de la commission permanente sous la présidence d’Oscar Temaru, les représentants ont débattu du compte financier 2022 de l’Institut de la jeunesse et des sports (IJSPF).
Après l’intervention délirante, pour ne pas dire incompréhensible, de l’orateur du Tavini, Edwin Shiro Abe Peu, désigné par ailleurs pour siéger au conseil d’administration de l’établissement, pour qui « le nunaa a besoin de se retrouver dans un projet de société qui nous ressemble et nous rassemble », avant de s’emmêler les pinceaux sur le partage des compétences entre l’Etat, le Pays et les communes, la parole a naturellement été rendue au gouvernement.
Pour Nahema Temarii, il ne fait aucun doute que l’ISPF est un « outil merveilleux » et que son directeur, Ariitea Bernardino, est l’homme de la situation pour diriger cet établissement dont les missions sont, il est vrai, extrêmement larges et variées. Un bon point au passage pour le gouvernement qui l’a nommé! Mais à ses yeux, la princesse n’est pas assez belle! Aussi, elle a regretté l’absence de schéma directeur des sports et de la jeunesse au cours de ces douze dernières années. Ce à quoi elle promet de remédier rapidement en étroite relation avec les associations et les communes en vue d’un meilleur partage des compétences.
Enfin, la ministre se fait également un devoir de travailler en faveur du « nuna’a de maohi nui » – ne dites plus « Polynésie française » – afin de « favoriser le mieux-être, la cohésion sociale et la santé ». Dans cette perspective, il a été demandé à l’IJSPF de mettre en oeuvre rapidement un Brevet polynésien de Tuaro ma’ohi.
On appréciera l’originalité des propos…
Photo de la Présidence