Le baril de pétrole à plus de 100 dollars mais les prix sont maintenus à la pompe
En dépit de la flambée persistante des prix du pétrole à l’international, le gouvernement polynésien annonce qu’il va « faire le dos rond », sans répercussion sur les tarifs à la pompe. Mais à n’en pas douter, ce phénomène international aura un coût pour le budget de la collectivité…
Depuis le 1er janvier 2022, le cours du baril de pétrole a augmenté de 41% passant de 69,23$ le baril à 97,59$ le baril au 23 février 2022 et de 47% sur douze mois glissants. Ndlr: le prix du baril de pétrole Brent affichait même 102,22 dollars à la date du 24 février, après le déclenchement des hostilités sur le front ukrainien. Une crise ouverte qui risque très probablement de durer en raison des mesures de rétorsion contre la Russie aussitôt mises en oeuvre par la plupart des occidentaux…
Cette tendance haussière expliquée par les tensions internationales se confirme pour le premier semestre 2022 avec notamment la montée en puissance de la crise en Ukraine qui impacte à la hausse les cours mondiaux du baril.
Cet élément, indépendant de la politique du gouvernement, devrait imposer naturellement un ajustement du prix du litre d’essence à la pompe de 10 francs et pour certains professionnels de l’ordre de 20 francs par litre en mars et en avril prochains. Le gazole délivré à EDT et les îles n’est pas épargné par cette hausse. Le gaz est également sujet à des variations importantes (+41,5% sur 12 mois glissants).
Sur proposition du ministre des finances, le conseil des ministres a donc décidé de ne pas répercuter cette hausse internationale à la population polynésienne. Cette surcharge sera assurée par le budget du Pays. Si cette tendance haussière se confirme au second semestre, l’effort supporté par le Pays représentera près de 3 milliards de FCFP.
Un point d’étape sera fait au mois de juin 2022.