Le « Black Friday » dans le collimateur
Delphine Batho a fait voter mardi en commission un amendement visant à considérer les publicités du Black Friday comme des «pratiques commerciales agressives». La droite monte au créneau pour défendre la liberté de consommer.
«Nous sommes dans une situation d’urgence écologique absolue, à un moment où nous devons rompre avec le consumérisme». Ancienne ministre de l’Écologie et député écologiste non inscrite, Delphine Batho n’a pas de mots assez raides contre le «Black Friday» importé des États-Unis. Il se déroule cette semaine, et surtout vendredi. «Une opération de marketing agressif qui prend les consommateurs pour des nigauds et présuppose un consentement mental à l’achat compulsif», souligne la députée des Deux-Sèvres.
Dans le cadre du projet de loi anti-gaspillage, elle a proposé un amendement «Stop au Black Friday» dans la nuit de lundi à mardi. Il a été adopté. Il sera examiné dans l’hémicycle à partir du 9 décembre. Les députés proposent d’intégrer la publicité du «Black Friday» aux «pratiques commerciales agressives», passibles d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300.000 euros au plus.
«Beaucoup de tromperies et de fausses promos».
Pour Batho, le «Black Friday» est aussi «un contournement manifeste de la loi qui encadre les soldes» et une opération «au service des grandes enseignes, pas des petits commerçant». Avec, en outre, selon elle, «beaucoup de tromperies et de fausses promos».
Sous le slogan «Block Friday», des groupes de militants écologistes comme Extinction Rebellion, Youth for climate ou Attac ont prévu des actions un peu partout en France vendredi pour dénoncer une «grande braderie de la planète». Les jeunes militants de Youth for climate promettent «une grosse action de désobéissance civile» dans Paris. Pour Delphine Batho, «les manifestations contribuent à sensibiliser l’opinion. Nous ne sommes pas aux Etats-Unis, indique-t-elle, nous avons un autre rapport à la consommation…»
«Le Black Friday célèbre un modèle de (…) Lire la suite sur Figaro.fr
Source: Yahoo actualités