Le « bore out » reconnu par les Prud’hommes
La cour d’appel de Paris a rendu mardi 2 juin un arrêt qui pourrait changer la vie de certains salariés.
Elle a reconnu le « bore out » comme forme de harcèlement moral selon franceinfo. Il s’agit d’un syndrome vécu par les employés mis au placard, le syndrome de l’ennui au travail. La reconnaissance de ce mal est une étape très importante, car le bore out est à l’opposé du « burn out », l’épuisement au travail.
L’employé concerné s’appelle Frédéric Desnard, et il était responsable des services généraux chez Interparfums, il y a six ans. Pour avoir été trop longtemps en arrêt maladie, il est licencié. C’est là que le syndrome du « bore out » intervient : le salarié affirme que sa maladie, notamment une crise d’épilepsie en conduisant sa voiture, est liée à une forme de harcèlement moral. Plus aucune tâche ne lui était confiée par son employeur. Alors qu’à l’origine, il devait coordonner les événements du groupe, il s’est retrouvé à configurer la tablette de son patron ou encore à s’occuper à son domicile de la centrale vapeur de son employeur. Frédéric Desnard s’enfonce dans la dépression, il tombe malade. Les prud’hommes lui donneront raison, mais son patron fait appel.
Le « manque d’activité et l’ennui » reconnus comme étant du harcèlement
Pour la première fois, les juges reconnaissent « le manque d’activité et l’ennui de M. Desnard », le patron vient de perdre son procès. Le « bore out » a bien conduit à la dégradation de son état de santé. Franceinfo cite notamment le témoignage retenu par les juges qui raconte que « M. Desnard en avait marre de ne rien faire… Il ne servait que de bouche-trou et cette situation le rendait très dépressif à tel point qu’il parlait de plus en plus de se suicider ». Interparfums a été condamnée à verser plus de 50.000 euros à son ex-employé.
Cette reconnaissance officielle du « bore out » par la justice française permet de « créer une avenue pour toutes les personnes
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Source: Yahoo actualités