22 novembre 2024

Le cap des 3000 milliards d’euros de dette publique bientôt franchi

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C’est l’un des plus grands drames de l’économie française : la dette publique ne cesse de battre des records historiques.
Au troisième trimestre 2022, elle a ainsi atteint 2.956,8 milliards d’euros et s’apprête à dépasser les 3.000 milliards d’euros d’ici le début 2023 au plus tard. Depuis le début 2020, notre dette publique a ainsi explosé de 581,9 milliards d’euros ! Et tout ça pour quoi ? Pour une augmentation du PIB de 161,3 milliards d’euros inflation comprise ! Oui, vous ne rêvez pas : pour obtenir une hausse du PIB de seulement 161,3 milliards d’euros, l’Etat français au sens large a augmenté sa dette de quasiment 582 milliards d’euros !

Depuis le troisième trimestre 2017, le grand écart entre ces deux variations donne également le vertige : + 685,2 milliards d’euros pour la dette publique, contre + 322,7 milliards d’euros pour le PIB. A l’évidence, il aurait été difficile de faire pire !

Le drame est que ce décalage entre la flambée de la dette publique et la faiblesse de l’augmentation du PIB n’est pas nouveau et n’a fait que s’aggraver depuis la fin des années 1990.

Là aussi, quelques chiffres nous permettront de mieux comprendre l’étendue de la catastrophe. Début 1996, la valeur du PIB annuel français était ainsi de 1.228 milliards d’euros et la dette publique de 703 milliards d’euros, soit un écart à l’avantage du PIB de 525 milliards d’euros. Cet écart est resté à peu près le même jusqu’en 2008.

Mais malheureusement, il a ensuite fondu comme neige au soleil. A tel point qu’il est devenu négatif en 2017, pour ensuite se stabiliser en moyenne autour des 36 milliards d’euros à l’avantage du PIB jusqu’à la fin 2019, avant de repasser dramatiquement à l’avantage de la dette publique.

Si bien qu’au troisième trimestre 2022, la valeur de cette dernière dépasse celle du PIB pour un montant de 355,4 milliards d’euros. Encore une fois, il n’y a donc vraiment pas de quoi s’enorgueillir.

Et ce, d’autant que la France est le seul pays de la Zone Euro à avoir autant augmenté sa dette publique. Elle a ainsi conforté son rôle de premier fournisseur de dette publique de l’UEM, avec une part de 24,2% du total, contre par exemple 22,9% pour l’ancien numéro un, l’Italie, et 20,8 % pour l’Allemagne.

Mais il y a pire, car, au cours des dernières années, plus le poids de la France dans la dette publique de la Zone Euro a augmenté, plus son poids dans le PIB de cette dernière a baissé. De 2012 à 2022, le premier est ainsi passé de 21% à 24,2%, tandis que le second est tombé de 21,3% à 20,3%.

A titre de comparaison, sur cette même période, le poids de l’Allemagne dans la dette publique de l’UEM a diminué de 25,5% à 20,8%, tandis que son poids dans le PIB de l’UEM a augmenté de 27% à 29,4%. De quoi rappeler que l’augmentation de la dette publique est très loin d’être une garantie de réussite économique et qu’elle est au contraire un handicap majeur à court et long terme.

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source: Yahoo actualités

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