Le Cesec, les patrons et la « grève des Porsche »…
A peine la nouvelle année entamée que déjà le président du Pays, Moetai Brotherson, brille par son arrogance. Exemple parmi d’autres…
C’est désormais de notoriété publique: le nouveau maître du pouvoir n’aime pas la contradiction et gare à ceux qui se mettent en travers de sa route ! On l’a vu avec la FRAAP, cette organisation syndicale prétendument composée de gens « irresponsables ». Mais ils ne sont pas les seuls à faire l’objet du mépris présidentiel…
Dans une interview accordée mardi 7 janvier à nos confrères de Tahiti-Infos, le président Brotherson a dit tout le bien qu’il pensait de celles et ceux qui contestent la justesse de la réforme de la protection sociale généralisée, des comptes sociaux et de la réforme fiscale en gestation. Vaste chantier dont les premières mesures devraient déboucher cette année? Et lorsqu’on l’interroge sur ces dossiers qui seront présentés ces jours-ci au conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec), à propos des « patrons qui sont vent debout », il rétorque avec une extrême suffisance: « Oui, mais bon, ce sera la grève des Porsche, ça nous changera ».
Une réaction qui détonne au regard de l’image de campeur aventurier ou de rameur invétéré qu’il entretient sur les réseaux sociaux. Mais surtout, cette prise de position guerrière contraste avec l’ambition affichée par son ministre de l’Economie et des Finances, Warren Dexter, de travailler en bonne intelligence avec les chefs d’entreprises, conscient qu’il est que sans eux, point de croissance économique et de création d’emplois.