Le nouveau Premier ministre veut davantage « agir que parler »
Après cinquante-et-un jours d’attente de nombreux noms évoqués, le président de la République a finalement décidé de nommer Michel Barnier au poste de Premier ministre. À gauche, les critiques se multiplient.
Le dénouement, enfin. 51 jours après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, Emmanuel Macron a nommé un Premier ministre en la personne de Michel Barnier, désormais chargé de composer un gouvernement.
Une tâche loin d’être évidente, dans un contexte politique explosif. L’ancien ministre des Affaires étrangères devra en effet faire face au risque de censure à l’Assemblée Nationale, notamment de la part du Nouveau Front populaire, arrivé en tête des dernières élections législatives.
Du côté du Rassemblement National, les premières réactions ont été très fraiches à l’évocation du nom de Michel Barnier, que le député Jean-Philippe Tanguy a qualifié de « fossile ».
Dire la vérité aux Français
Michel Barnier voudra répondre, « autant que nous le pourrons, aux défis, aux colères, aux souffrances, au sentiment d’abandon, d’injustice, qui traverse nos villes, quartiers et campagnes. Je pense à l’accès au services publics, la sécurité au quotidien, la maitrise de l’immigration, au travail et au niveau de vie des Français. Qu’attend on d’un Premier ministre ? Dire la vérité, sur la dette financière, écologique (…) je dirai la vérité », poursuit Michel Barnier, abordant la tâche qui l’attend.
« Il faudra de la persévérance, pour l’emploi, notamment industriel, et la défense de nos intérêts en Europe. Il y aura des changements et des ruptures. Il faudra beaucoup d’écoute, de respect, entre le gouvernement et le parlement, d’écoute avec toutes les forces politiques représentées, mais aussi. vis a vis des partenaires sociaux, économiques, qui font partie de notre tissu républicain », a affirmé Michel Barnier.
« Nous allons davantage agir que parler pour trouver les solutions qui marche. Le gouvernement n’aura pas la prétention que la science infuse ne vient que de lui. J’ai appris que les bonnes idées venaient de partout, notamment des plus modestes (…) j’ai bien des exemples en tête de progrès grâce a de bonnes idées de bonnes solutions apportées par des gens d’en bas, qu’il faut respecter. Je ferai tout pour être à la hauteur de leur attente et de leur espérance. Au travail », a conclu Michel Barnier, applaudi par Gabriel Attal et la cour de Matignon.
Pour Attal « la politique française est malade »
« La politique française est malade, déplore désormais Gabriel Attal, mais la guérison est possible », poursuit-il, appelant à « sortir du sectarisme ».
Il pointe les paradoxes de la France, qui fait preuve de « défaitisme » et de « pessimisme », mais qui assure en même temps l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques, mais affirme qu’il y a « plus de raisons d’espérer que de douter. »
Il remercie ses équipes, les parlementaires et les candidats battus de la majorité lors des dernières législatives et conclut avec une forme de transition vers l’avenir en s’adressant directement aux Français, habitants d’un pays « qui n’est pas n’importe quel pays ». Il est longuement applaudi par ses équipes avant que Michel Barnier ne prenne la parole.
source: Yahoo actualités