21 novembre 2024

Le Pays peut-il revenir sur son engagement d’accueillir les JO 2024 à Teahupoo ?

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C’est le sujet du jour qui risque de résonner bien au delà de nos frontières: peut-on encore dire « non » à l’organisation de l’épreuve de surf des Jeux olympiques Paris 2024 à Teahupoo, commune de la presqu’île de Tahiti ?

Alors que trois ministres du nouveau gouvernement de Moetai Brotherson étaient sur place pour soutenir les familles victimes des récentes inondations autour de l’embouchure du PK0, Nahema Temarii, en charge de la Jeunesse et des Sports, a évoqué l’idée: « Soit on assume, soit il faudra se résoudre à les organiser dans une autre ville! »

Quand bien même le chef de l’exécutif local se dit, pour l’heure, fermement opposé à une telle issue préjudiciable à tous points de vue pour la collectivité hôte (question d’image et de lourdes pénalités financières à payer), les « émissaires » du Pays ont visiblement écopé d’une déferlante de plaintes et doléances de la population, arguant principalement que la crue aurait été provoquée par l’installation de deux plots en aval de la rivière, servant de piliers provisoires pour le montage de la nouvelle passerelle.

Invitée ce soir sur le plateau de Polynésie 1ère, la responsable de site, Barbara Martins-Nio, ne l’entend pas de la même oreille, préférant au contraire dépassionner le débat. C’est pourquoi d’emblée, après le reportage de la chaîne consacré au recensement des dégâts sur place, elle a indiqué: « On est présent sur le terrain ». Sous entendu, auprès des familles dont certaines ont vu leur « fare » (maison en reo tahiti) partiellement ou totalement détruits.

A l’en croire, le « risque de cru est totalement assumé » par les organisateurs. La meilleure preuve en est que la base arrière a été implantée sur le domaine Rose situé à bonne distance du lieu de compétition. Quant au phénomène et à son ampleur, « il est multifactoriel », a t’elle ajouté, du fait notamment de la houle qui a empêché l’eau de s’écouler normalement jusqu’à la mer.

Quant à savoir si l’évènement peut être encore maintenu, ou annulé, Barbara Martins-Nio s’est bornée à rappeler le long processus ayant conduit au choix de la Polynésie française, candidate en 2019 parmi cinq autres villes de métropole. A l’issue de quoi, un certain nombre de conventions ont été signées entre le Pays, l’Etat et l’organisateur Paris 2024, définissant les droits et les devoirs de chacun. Mais l’invitée de Polynésie 1ère se veut résolument optimiste à quatorze mois de l’évènement: « Le calendrier sera respecté… ». Mieux encore, tant en terme d’hébergements que de volontaires chargés d’accueillir le public (700 candidats polynésiens), « on a atteint nos objectifs » s’est-elle félicitée.

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