Le président Fritch pourra bien briguer un troisième mandat
Le Conseil d’Etat a tranché une bonne fois pour toutes: l’actuel président de la Polynésie française, Edouard Fritch, pourra bien briguer un troisième mandat de cinq ans si la majorité Tapura huiraatira est reconduite en avril 2023.
Le sujet avait agité la classe politique locale à l’approche des élections territoriales. Avant même que la haute juridiction ne se prononce, certains avaient même contesté cette possibilité. A l’instar de Nuihau Laurey, A Here Ia Porinetia, qui dans une interview accordée à Radio1 le 27 septembre dernier, déclarait un peu hâtivement peut-être : « Le statut est clair, le maximum, ce sont deux mandat de 5 ans, soit 10 ans. Le président en a fait neuf, et pour lui il peut en faire 14. Ca n’est pas de l’analyse juridique, c’est de la politique ».
C’est donc un autre son de cloche qui vient de retentir en provenance de la plus haute juridiction administrative en métropole et s’il ne fallait retenir qu’un seul paragraphe des conclusions du Conseil d’Etat, c’est celui-là: « Il s’en déduit que la disposition s’entend comme limitant à deux mandats successifs de cinq ans complets l’exercice de la présidence de la Polynésie et qu’une personne ayant exercé deux mandats successifs, dont l’un est inférieur à cinq années, peut légalement briguer un troisième mandat ».
Rappelons que le Conseil d’Etat a été saisi non par l’intéressé, ni par l’opposition territoriale mais par le gouvernement central qui ainsi a voulu éviter tout blocage institutionnel au lendemain du scrutin d’avril 2023.