Le taux de chômage en Polynésie tombe à 9,5%
La situation de l’emploi en 2021 dans nos îles a fait l’objet d’une enquête réalisée par l’Institut de la statistique (ISPf) dont voici les principaux enseignements.
Au sens du Bureau international du travail, la Polynésie française comptait l’an dernier 108 600 « actifs », soit 98 300 personnes « en emploi » et 10 300 « chômeurs ». Le tout sur une population (15-64 ans) de 185 300 personnes.
Comme en 2020, le taux d’emploi s’est maintenu à 53%. Par définition, il s’agit de la part des individus en emploi dans la population en âge de travailler. En comparaison, c’est treize points de moins qu’en métropole. Mais à l’exception de la Martinique et de la Nouvelle-Calédonie (56%), la Polynésie fait mieux que les autres départements d’outre-mer.
Autre bonne nouvelle, qui vient tordre le cou aux plus pessimistes, le taux de chômage connaît une baisse significative: 14,5% en 2018, 12,8% en 2019, 10,5% en 2020 pour tomber à 9,5% l’an dernier. Contre 7,8% en France métropolitaine (chiffre 2020).
Mais « le nombre d’emplois créés se révèle insuffisant face à un nombre de chômeurs en baisse de 10% », tempèrent les observateurs de l’institut. Et d’expliquer au préalable: « En 2021, de plus en plus de personnes souhaitant occuper un emploi basculent dans les inactifs ne souhaitant pas travailler. ce phénomène est plus intense qu’en 2020. Trois cents personnes supplémentaires occupent un emploi alors que le stock de chômeurs diminue de 1200 individus ». Explication: ces mêmes personnes préféreraient attendre des signes d’amélioration de la situation économique pour se remettre en démarches de recherche d’emploi dynamique.
Autre enseignement à retenir mais ce n’est pas nouveau: « La possession d’un diplôme de l’enseignement supérieur est souvent gage de réussite pour obtenir un emploi. Huit personnes sur dix qui en sont titulaires ont un emploi , contre uniquement six sur dix pour les détentrices de seulement un baccalauréat. » De la même manière, les premiers sont deux fois moins nombreux au chômage que les seconds!
Source: ISPF