« Le Tavini Huiraatira n’est pas un parti de gouvernement »
Cruel aveu fait hier matin sur les antennes de Radio 1 par le représentant jeune et bleu, Tematai Legayic, pour tenter de cacher les graves insuffisances de l’actuelle majorité à conduire les affaires du Pays.
D’une manière générale, le rapporteur du projet de budget primitif de la Polynésie française pour l’exercice 2025 n’était pas très à l’aise et encore moins convaincant pour démontrer la pertinence de l’action gouvernementale.
A l’entendre, en effet, les élus de Tarahoi n’ont pas de critiques particulières à émettre sur la feuille de route actuellement déployée, démontrant ainsi les « bonnes relations avec la majorité des ministres ». Et d’ajouter que contrairement à la métropole, une motion de censure n’aurait pas de sens ici…
Aussi, comme pour justifier les promesses non tenues, Tematai Legayic répète à qui veut bien l’entendre que la nouvelle majorité a « récupéré le Pays avec 156 milliards Fcfp de dette ». Alors même que ses maîtres à penser reconnaissent volontiers qu’une dépense publique « à tout prix » se justifiait durant la crise Covid pour soutenir l’économie et les salariés privés d’emploi.
A propos des 51 milliards Fcfp de trésorerie révélés en commission législative le 26 novembre dernier par la directrice du Budget, Sandra Shan Sei Fan, et non par les membres de l’opposition qui n’ont fait qu’écouter religieusement les explications données, là encore, Tematai Legayic est le parfait perroquet! Il n’en demeure pas moins que c’est la parfaite illustration de nos gouvernants à injecter de l’argent public dans le circuit économique car, effectivement, la collectivité n’a pas vocation à thésauriser comme l’a rappelé lundi soir le chef de file du Tapura huiraatira, Edouard Fritch, sur le plateau de Polynésie française.
En revanche, nous aurions bien aimé entendre le point de vue de Tematai Legayic s’agissant du relèvement de la TVA de 5 à 16% sur tous lers produits sucrés avec, à la clé, un rendement de 2,4 milliards de Fcfp. Une nouvelle ponction dans la poche des Polynésiens qu’il faudra bien assumer tôt ou tard. Même sous couvert de vouloir lutter contre l’obésité…
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