Le transport aérien échappe de peu à la taxe carbone
Des socialistes, communistes, l’ex-ministre de l’Ecologie Delphine Batho (non-inscrite) et également trente « marcheurs » entendaient, pour les vols nationaux, taxer le kérosène qui bénéficie d’une exonération de TICPE (taxe de consommation sur les produits énergétiques).
Celle-ci est « vécue comme une injustice sociale », alors que les automobilistes sont taxés sur le carburant, a soutenu la « marcheuse » Delphine Bagarry dans la nuit de jeudi à vendredi.
Dominique Potier (PS) a souligné la « très forte attente » qui s’est exprimée « chez les gilets jaunes, dans toutes les ONG » et s’est étonné que , alors que l’aérien est « l’un des modes de transport les plus polluants ». Mais, leur a rétorqué la ministre des Transports Elisabeth Borne, en référence au voeu d’Emmanuel Macron, « il faut qu’on ait cette réflexion sur la taxation du transport aérien à l’échelle européenne ». Elle a aussi jugé « possible que le transport aérien puisse aller vers des avions zéro carbone ».
Vendredi matin, les députés ont aussi rejeté un amendement PS suggérant l’application sur les billets d’une taxe d’empreinte carbone aérienne, en cas d’alternative ferroviaire comparable à l’avion sur tel ou tel trajet. Son produit aurait été reversé à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Une taxe « assez complexe à mettre en oeuvre » qui toucherait « très très peu de vols », a objecté la corapporteure Bérangère Abba.
Comme les députés LR, alors que le gouvernement devra remettre un rapport au 1er octobre sur la fiscalité dans l’aérien. Ce rapport permettra « d’éclairer le Parlement qui a l’objectif, comme le gouvernement, de faire contribuer le transport aérien davantage à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », a-t-elle affirmé. Elle a mis en garde contre les « distorsions de concurrence » et les risques de « dumping écologique et social », avec de telles taxes.
Lire la suite sur challenges.fr
Source: Yahoo actualités