Après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’assemblée nationale dimanche soir, les candidatures pour les élections législatives anticipées pourront être déposées à partir du mercredi 12 juin.
Mais la date limite est fixée à 18 heures le dimanche 16 juin prochain, indique le décret d’Emmanuel Macron publié au Journal officiel.
La campagne électorale, avec toute l’organisation qu’elle implique (trouver les candidats et leurs suppléants, ouvrir un compte de campagne, imprimer de la propagande électorale, tenir des réunions publiques, etc.), sera donc très rapide, avec une campagne officielle s’ouvrant le 17 juin. Ces dates feront de cette campagne de moins de trois semaines la plus courte de la Ve République.
Pour le second tour du 7 juillet, « les déclarations de candidatures seront déposées à partir de la proclamation des résultats » et « jusqu’au mardi 2 juillet » à 18 heures.
Une campagne éclair
Depuis l’annonce surprise d’Emmanuel Macron, utilisant l’article 12 de la Constitution, des tractations éclair ont commencé dans les divers camps politiques.
Le chef de l’État a prévu de s’exprimer ce mardi 10 juin dans l’après-midi lors d’une conférence de presse, selon les informations de BFMTV.
À gauche, les tractations entamées lundi risquent d’être ardues entre les partis qui se sont abîmés dans ces européennes par des coups de boutoirs entre socialistes et insoumis. En revanche, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête fraîchement élue à Bruxelles (5,74%), a exprimé son « souhait ardent » d’un accord avec le RN, à l’issue d’un entretien d’une heure auquel participait sa tante Marine Le Pen.
Enfin, selon un premier sondage Harris Interactive x Toluna pour Challenges, le Rassemblement national pourrait obtenir 34 % des voix et envoyer 235 à 265 députés à l’Assemblée nationale au soir des élections législatives. La Nupes arriverait en deuxième position tandis que le parti présidentiel perdrait sa majorité (relative). Même une alliance avec LR ne lui permettrait pas de gouverner.