18 septembre 2024

Les entreprises ont plutôt bien résisté à la crise Covid

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À partir des données comptables collectées sur les exercices 2019 à 2022 d’un peu plus de 1 300 entreprises, représentant près de 93 % du chiffre d’affaires du secteur marchand, l’Institut d’Émission d’Outre-Mer vient de publier une étude sur l’évolution de la rentabilité et de la situation financière des entreprises polynésiennes sur cette période.
En 2022, dans un contexte marqué par des tensions inflationnistes, la fin des mesures de soutien liées à la crise sanitaire (prêts garantis et fonds de solidarité de l’Etat et aides du Pays de sauvegarde de l’emploi), ainsi que la hausse des taux des crédits bancaires, les entreprises polynésiennes ont fait preuve d’une grande résilience. Le chiffre d’affaires – tous secteurs d’activité confondus de 2022 – dépasse de près de 13 % celui de 2019.
Cette progression s’inscrit toutefois dans un contexte inflationniste particulièrement élevé au cours de l’année 2022. Alors que les charges d’exploitation se sont réduites pendant la crise sanitaire, elles ont retrouvé par la suite une trajectoire ascendante, amplifiée notamment par la hausse du prix des intrants importés. Pour autant, les marges se sont graduellement restaurées, dépassant légèrement leur niveau atteint avant la crise sanitaire. La répercussion de la hausse du coût des consommations intermédiaires dans les prix de vente est contrastée selon les secteurs d’activité.
La crise sanitaire s’est traduite par une chute de la rentabilité des entreprises polynésiennes de 31,2 milliards F CFP, l’essentiel de cette chute étant porté par le secteur du tourisme (-29,1 milliards F CFP). Le résultat net global s’est ensuite redressé à hauteur de 38,9 milliards F CFP en 2022, représentant une hausse de 34,5 % de son niveau observé en 2019. Après un pic à 129 % en 2020 avec le recours massif aux PGE, l’endettement financier brut global se réduit progressivement en 2022 pour atteindre 107 %. Avec l’accroissement de la trésorerie des entreprises (+31 % entre 2019 et 2022), en raison notamment de la maîtrise des stocks et de la réduction de la charge du crédit interentreprises, le taux d’endettement net global s’établit à 57 % en 2022 contre 60 % en 2019.
La capacité de remboursement des entreprises polynésiennes appréciée au travers de la cotation IEOM, s’est notablement restaurée, puisqu’à l’issue des exercices 2021 et 2022 la part des cotes favorables dépasse les niveaux pré-Covid.

Rappelons que l’Institut d’émission d’outre-mer est la banque centrale des collectivités d’outre-mer du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et Wallis-et-Futuna), dont la monnaie est le franc Pacifique (F CFP). Établissement public national, il veille au bon fonctionnement du système bancaire en liaison avec les organismes nationaux concernés et conduit la politique monétaire. L’IEOM apporte aussi ses services à la communauté bancaire, aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux particuliers. Par ailleurs, il assure le rôle d’observatoire économique et financier des économies ultramarines.

source: IEOM

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