Les exportations de produits perliers s’envolent au premier trimestre 2021

L’épidémie de COVID-19 en Polynésie française a impacté la valeur des importations et des exportations locales, notamment celle des perles, observe l’Institut de la statistique (ISPf) sur la période du premier trimestre 2021.

Au cours des trois premiers mois de l’année, la valeur des importations civiles a diminué de 4 % alors que celle des exportations locales a bondi de 45 %.

Du côté des importations, ce sont les importations de produits pétroliers qui ont été le plus impacté, reculant de 34 % en valeur – pour un total de 3,6 milliards contre 5,4 un an plus tôt – et de 2 % en volume. « La baisse notable des prix des hydrocarbures est liée à la crise sanitaire qui a eu un impact direct sur l’offre et la demande », souligne l’ISPf.

S’agissant des exportations, ce sont les produits perliers qui réalisent la meilleure affaire pour un chiffre d’affaires multiplié par trois, passant de 451 millions de Fcfp à 1,197 milliard. Et l’ISPf d’expliquer: « En 2020, deux lois du pays ont suspendu la perception du « droit Spécifique sur les perles exportées » (DSPE). Ndlr: DSPE rétabli depuis peu. À la suite de cette suspension, des effets négatifs ont été constatés : d’une part la baisse du prix moyen de la perle à 145 F/g (qui pourrait s’expliquer par les difffcultés financières des clients internationaux et leur demande de déduire le montant du DSPE du prix d’achat de la perle) et, d’autre part, l’effet d’aubaine créé par la suspension de la DSPE entraînant ainsi l’exportation sur les marchés internationaux d’un volume considérable de perles de basse qualité (anciennement considérées comme rebuts). Ainsi, les exportations de perles de culture brutes sont 2,5 fois plus élevées en valeur et 7,5 fois plus élevées en volume que sur le premier trimestre 2020 ».

D’autres produits tirent également leur épingle du jeu: la vanille (+10,9%) et l’huile de coprah (+4%) alors que la vente de poissons et crustacés diminue de 26,5%.

Source: ISPf