Les grands chantiers des Outre-mer
Covid, relance, dossier calédonien… Le nouveau ministre se sait attendu.
Les territoires d’outre-mer, «loin des yeux, loin du cœur»? Depuis Paris, chaque ministre des Outre-mer tient à faire démentir la formule, vue comme un mauvais procès intenté à la politique ultramarine de son gouvernement. Alors, en succédant à Annick Girardin à cette fonction, le 7 juillet, Sébastien Lecornu n’a pas dérogé aux preuves d’affection adressées à ses 2,2 millions de «compatriotes» des douze territoires ultramarins.
«Les territoires d’outre-mer, ce n’est pas une affaire d’identité, c’est une affaire de cœur», a pris soin de déclarer le nouveau ministre lors de la passation de pouvoirs, anticipant les critiques à son endroit – il est le premier non-ultramarin à cette fonction, depuis onze ans. «Et du cœur, j’en ai», a-t-il appuyé.
Livrée dans un sourire, sa déclaration d’amour n’a pas convaincu tous les parlementaires. Une semaine plus tard, le 15 juillet, trois députés guadeloupéens de la majorité ont refusé de voter la confiance au gouvernement, en manifestant leur abstention. «On attend des avancées significatives pour l’égalité réelle des Ultramarins, pas que des intentions», appuie l’un des «frondeurs», le Marcheur Olivier Serva, président de la délégation aux outre-mer de l’Assemblée nationale. Une mise en garde à laquelle Sébastien Lecornu, 34 ans, a tenté de répondre par une démonstration d’activisme.
Déplacement en Guyane avec le premier ministre Jean Castex, entretiens en visioconférence avec des responsables locaux, promesse de déplacements «assez longs» d’environ une semaine dans chaque territoire ultramarin, à commencer par La Réunion, fin août… «Je veux être ministre des Outre-mer comme j’ai été maire», insiste l’élu de Vernon (Eure) auprès du Figaro. «Je tiens à ce que mon action soit perceptible des habitants.»
Sa feuille de route n’échappe pas à l’urgence. Engagé dans «le flux (…) Lire la suite sur Figaro.fr
Source: Yahoo actualités