Les lacunes agricoles de Taivini Teai
Le ministre de l’Agriculture et des ressources marines, Taivini Teai, fait visiblement partie des ministres à montrer quelques lacunes dans le secteur qui lui a été confié au sein du gouvernement Brotherson.
Interrogé le 27 septembre dernier sur les ondes de radio 1, ce brillant professeur à l’université de la Polynésie française, docteur en chimie analytique et biochimique, et donc une fierté pour la jeunesse ma’ohi, n’a même pas été fichu de dire combien le secteur primaire comptait d’actifs; autrement dit, de personnes qui exercent une activité en relation avec la terre ou la mer.
A l’entendre, « le secteur, en incluant les pêcheurs lagonaires et côtiers, rassemble plus de 2500 personnes ». Ce qui est un chiffre très inférieur à la réalité.
Le dernier Recensement général agricole, réalisé en 2012 à l’initiative de Frédéric Riveta, avait comptabilisé 15 000 actifs. Un nouveau RGA, actuellement en cours et dont nous attendons les principaux enseignements pour le premier trimestre 2024, devrait confirmer cette tendance.
Sur le reste, le ministre n’a que des idées très vagues sur ce qu’il compte mettre en oeuvre durant la mandature. Même la filière cocotier ne trouve grâce à ses yeux! Rappelons-lui au passage que la précédente majorité à l’assemblée, sous l’impulsion du représentant Antonio Pérez, a mené une mission d’information sur la valorisation du cocotier, sous toutes ses formes. Le rapport ad-hoc reste à sa disposition.
Même sur la question du cannabis thérapeutique, autre promesse du Tavini huiraatira lors des dernières élections, c’est la douche froide lorsque le ministre reconnaît que « les conditions climatiques polynésiennes favorisent la concentration dr THC, peut-être au delà des limites légales… » Ce qui n’est pas du tout le résultats escompté.