Les oeufs frais, le dentifrice et autres brosses à dent classés désormais en PPN
S’inscrivant dans le plan de lutte contre la vie chère, le conseil des ministres a adopté ces jours-ci une modification du code de la concurrence concernant les produits de première nécessité (PPN) et les produits de grande consommation (PGC).
Les PPN sont des produits dont le prix est, en principe, affiché en rouge et qui sont exonérés de toutes taxes. En contrepartie de cette exonération, leur marge de commercialisation maximale par les magasins fait l’objet d’un encadrement afin d’en limiter le prix.
Or, à en croire le ministre de l’Economie, Warren Dexter, interrogé à ce sujet jeudi à l’assemblée, ce dispositif aurait un caractère inflationniste. Et pour cause, ne pouvant pas se rémunérer à la hauteur de leurs prétentions, les commerçants auraient tendance, selon lui, à se « rattraper » sur d’autres produits de la vie courante.
Raison pour laquelle ses équipes travaillent actuellement à une profonde refonte du système, visant à réduire le nombre de produits en PPN. Ce qui devrait être acté dans le courant de l’année 2025. En attendant, le gouvernement Brotherson ne peut que se résoudre à étendre la dite liste…
Intègrent ainsi la liste des PPN de nouveaux produits, tels que les œufs frais de poule et le « pork & beans (classés auparavant en PGC), certains fruits et légumes frais, surgelés ou congelés, les brosses à dents (à l’exception des brosses à dents électriques), le dentifrice (avec une marge maximale de 50%), ainsi que certains aliments en conserve.
Le prix et le dispositif de revalorisation du prix maximal de vente public de la bonbonne d’eau de source locale de 18,9 litres, prévus par le code de la concurrence, ont également été révisés pour tenir compte de l’évolution des coûts de production des opérateurs économiques.
Mais attention, prévient le ministère, l’entrée en vigueur de cet arrêté sera différée, puisqu’il s’appliquera aux produits mis sur le marché à compter du premier jour du troisième mois suivant la publication au Journal officiel de la Polynésie française. Reste à savoir maintenant si cet énième modification tendant à contenir la cherté de la vie dans nos îles aura un quelconque effet…
Source: Gouvernement