Les policiers usés par les « gilets jaunes »
« Mes collègues sont prêts à aller loin tout en restant républicains ! » lâche Nicolas Vincent, policier et secrétaire syndical dans les Alpes-Maritimes.
Il a fait le déplacement à Paris avec ses collègues pour participer à la « marche de la colère » de la police, de la place de la Bastille à la place de la République, mercredi 2 octobre. Habillés en civil, tous grades confondus, 27 000 hommes et femmes, selon les syndicats de police, sont descendus dans la rue pour manifester leurs nombreuses inquiétudes.
Le cortège, encadré par des équipes de sécurité siglées d’un brassard « police » sur le bras, s’élance vers 13h30 sur le boulevard Beaumarchais, au son des sifflets distribués peu avant le départ. Un animateur installé sur un camion, situé en tête de cortège, demande aux participants de faire du bruit pour leurs 52 collègues qui se sont donné la mort depuis le début de l’année. Certains manifestants portent un cercueil marqué d’un « stop aux suicides ». Le taux de suicide dans les forces de l’ordre est supérieur de 36% à celui du reste de la population.
« Un week-end complet sur six »
« Policiers en colère, à Stains, on est tous crevés », peut-on lire sur une pancarte tenue par la délégation venue de Seine-Saint-Denis. Les policiers dénoncent une usure opérationnelle due au mouvement des « gilets jaunes », qui a débuté le 17 novembre 2018. « La majorité des policiers ne bénéficient que d’un (…)
Source: Yahoo actualités