Les raisons pour lesquelles Air France et Delta ont obtenu de nouvelles fréquences…

0

Interrogé ce vendredi matin sur le plateau radio de Polynésie la 1ère, le président Brotherson a tenté d’expliquer pourquoi, finalement, il s’était résolu à accorder de nouvelles fréquences aériennes à Air France et Delta, au risque de faire un peu plus d’ombre encore à la compagnie ATN.

« Déjà dire à ceux qui grincent des dents aujourd’hui que j’aurais préféré qu’ils grincent des dents au moment de l’ouverture totale du ciel polynésien qui a conduit aux difficultés auxquelles est confrontée aujourd’hui notre compagnie Air Tahiti Nui.

Maintenant, il faut être sérieux, nous avons effectivement la compétence sur le papier en tout cas, sur la régulation des fréquences aériennes. Mais cette compétence s’inscrit dans la hiérarchie des normes, et au-dessus de cette compétence il y a une convention qui a été signée par l’Etat français en 1998, qui nous oblige à certaines choses.

Notamment, on ne peut pas refuser des demandes supplémentaires de fréquences sauf s’il y a de très très bonnes raisons, très précises, précisées dans un article précis de cette convention.

Quand nous avons reçu les demandes de fréquences, nous avons procédé à une analyse approfondie de ces demandes.

Nous avons demandé à ADT (ndlr: gestionnaire de l’aéroport de Tahiti-Faa’a) de nous prouver par A+B qu’il n’y aurait pas de congestion liée à ces demandes supplémentaires. Si ADT nous avait dit si, on aurait pu refuser ces fréquences. Le deuxième argument que nous avons étudié, c’est celui de la capacité du réceptif hôtelier. On n’a pas augmenté considérablement le nombre de clés pour l’instant. Et il y a l’accroissement du réceptif des navires de croisière. Il s’avère que sur cette année, il n’y a pas vraiment d’augmentation de clés sur la croisière, mais par contre à partir de 2026, il va y avoir de la croissance ».

Sur ce point en particulier du réceptif, soulignons que le président-ministre du Tourisme reconnaît implicitement que la destination n’est pas à même actuellement d’offrir un hébergement aux touristes potentiels susceptibles de débarquer des avions d’Air France et de Delta. Il faut dire, en effet, que depuis sa prise de fonction, aucun nouveau projet hôtelier n’a été initié…

Sa conclusion: « Donc sur la base de ces deux éléments, on ne pouvait pas refuser ces nouvelles fréquences sauf à s’exposer à des mesures de rétorsion sévères de la part des autorités américaines et je ne pense pas que ce soit au bénéfice de notre compagnie. »

Loading

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :