L’Etat reprend le contrôle d’EDF
Fin mai, au micro de RTL, Bruno Le Maire avait donné le tempo. « Le 8 juin l’Etat aura 100% du contrôle d’EDF », indiquait le ministre de l’Economie et des Finances. Jusqu’à hier, il subsistait encore une légère incertitude. Les 2% d’actionnaires qui n’avaient pas vendu leurs titres avaient jusqu’au 5 juin pour déposer un recours. Mais comme les précédents recours avaient été rejetés par la justice, il était peu probable que de nouvelles actions fussent menées.
L’opération de renationalisation avait commencé en juillet dernier. L’Etat actionnaire d’EDF à hauteur de 84% avait officialisé le rachat des 16% manquants. Une opération chiffrée à 9,7 milliards d’euros. Le 22 novembre, l’Autorité des marchés financiers avait donné son feu vert au projet. Le rachat des actions devait se clôturer un mois plus tard mais les choses ne se sont pas passées comme prévu car des petits actionnaires déposèrent des recours. Ils s’estimaient lésés par le prix de reprise des titres fixé à 12 euros, alors que lors de l’introduction en Bourse, le 21 novembre 2005, il était de 32 euros. L’OPA fut alors interrompue entre le 2 février et le 2 mai, date à laquelle la justice rejeta le recours des actionnaires minoritaires. Le jour même, l’AMF relança le processus de renationalisation. Les petits porteurs avaient alors jusqu’au 17 mai pour céder leurs titres. Enfin le 26 mai, l’Autorité confirma que la renationalisation interviendrait le 8 juin.
Esprit de 1946, es-tu là ?
L’Etat actionnaire unique d’EDF, c’est un peu un retour vers le passé. Quelles seront les conséquences de cette opération ?
Quand il détenait 84%, l’Etat faisait déjà la pluie et le beau temps chez l’électricien. Désormais, ce sera a fortiori le cas à 100%. La différence sera dans la gestion quotidienne. « Cette opération enlève des contraintes, indique Emmanuel Autier, responsable du segment utilities au cabinet Bearing Point. L’électricien n’aura plus de comptes à rendre à des actionnaires mi[…]
source: Yahoo actualités