Macron entame « un nouveau chemin »
Le président ouvre « un nouveau chemin » en reconnaissant des « erreurs » et des « maladresses » et demande aux Français de le juger désormais pour lui-même.
« Il est libéré ! Il a enfin un Premier ministre et une équipe avec qui il se sent à l’aise. Il l’a dit sans se montrer humiliant pour Édouard Philippe, mais le fond de sa pensée est qu’il se sentait entravé », confiait un fidèle d’Emmanuel Macron dans la foulée de son intervention du 14 Juillet.
Après trois années d’une cohabitation marquée au sommet de l’État par une arrogance qui ont conduit le pays au bord de l’insurrection populaire avec les Gilets jaunes, le chef de l’État aurait-il enfin trouvé sa voie, son « nouveau chemin » ?
Lui qu’on a connu plus hautain a cette fois avoué des « erreurs », des « maladresses » et son échec patent à réconcilier le pays avec ses dirigeants. « J’ai sans doute laissé paraître quelque chose que je ne crois pas être profondément, mais que les gens se sont mis à détester : ce président qui voudrait tout réformer pour que seuls les meilleurs réussissent, que notre pays s’adapte à la mondialisation. Ce n’est pas mon projet ! » Une confession inédite, énoncée le poing serré, qui sonne comme un adieu à la « start-up nation » et aux fidèles de la première heure qui, de Benjamin Griveaux à Sibeth Ndiaye, l’ont parfois enfermé dans une image trop parisienne et jupitérienne. « On a besoin d’aller à Brive » : la tirade restera dans les annales du macronisme !
Comment changer de méthode avec les mêmes ?
C’est pour Édouard Philippe que le propos présidentiel était le plus cruel. Il n’était qu’à écouter Macron vanter « la culture du dialogue social » et « la patte humaine » de Jean Castex, cet « élu de terrain », pour voir apparaître en creux le portrait d’un ancien Premier ministre qu’il jugeait en son for intérieur trop raide, techno et centralisateur. Si Emmanuel Macron a salué la « loyauté » et la (…)
Source: Yahoo actualités