Masse salariale du Pays « en roue libre »
A la reprise des travaux budgétaires, mardi matin à l’assemblée de la Polynésie française, l’opposition Tapura-AHIP a pointé du doigt l’absence de mesures visant à contrôler la masse salariale dans la Fonction publique polynésienne.
A l’article 5 du projet de budget général pour 2025, le gouvernement Brotherson propose la suppression de 92 postes mais dans un même temps, la création de 91 autres dont 12 de catégorie A.
Ce que n’a pas manqué de relever le représentant Nuihau Laurey qui, par voie d’amendement, a bien tenté de corriger le tir pour que ce renforcement des effectifs concerne les secteurs prioritaires (santé, social) et non les fonctions supports (administratif) comme c’est le cas actuellement. En vain.
Rappelons pour mémoire que la masse salariale de la FPT approche dangereusement les 35 milliards de Fcfp au BP 2025.
D’autres représentants y sont allés de leurs commentaires: Joëlle Frébault a demandé pourquoi des suppressions de postes à la direction de l’agriculture (DAG) à Nuku-Hiva ? L’ex-président Fritch s’est étonné que la ministre de la fonction publique, Vannina Crolas, soit bien silencieuse sur le conflit engagé par la FRAAP…alors que Teremura Kohumoetini (élu Tavini huiraatira) a plaidé pour que ces créations de postes dans la fonction publique aillent de paire avec la qualité de service, ce qui n’est pas toujours le cas.
En conclusion, et malgré les réponses apportées par le gouvernement, le leader de AHIP a plaidé pour un véritable électrochoc dans la Fonction publique. A l’évidence, il n’a pas été entendu.