Mises en examen: réaction à géométrie variable ?
L’avis du président a-t-il changé en quelques années?
Comme d’autres avant lui, le gouvernement d’Emmanuel Macron n’est pas exempt d’affaires judiciaires. Ces affaires ont connu de nouveaux rebondissements ce lundi, avec le renvoi du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la république et la mise en examen du secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler.
Alors que l’exécutif exclut pour l’instant toute démission des deux hommes, cela n’a pas toujours été la position d’Emmanuel Macron. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2017, il avait affirmé sur France 2 que s’il était mis en examen, il renoncerait à être candidat à la présidentielle, « de la même façon qu’un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu’il est mis en examen ».
Cette déclaration du 2 mars 2017 s’est faite dans le cadre de l’affaire Fillon. À ce moment, les révélations sur les soupçons d’emploi fictif de Pénélope Fillon se suivent depuis le premier article du Canard enchaîné, fin janvier.
Interrogé sur cette affaire, le candidat Emmanuel Macron estime que « ce qui se passe est mauvais pour la vie politique française en général et l’état de droit en France ».
« Pour ce qui est du fond, qui relève de la justice, cela concerne François Fillon et ses juges », mais « pour ce qui est de notre vie démocratique, les Français jugeront », poursuit-il.
François Fillon est d’ailleurs mis en examen le 14 mars 2017, quelques jours après cette interview, pour détournement de fonds publics entre autres. Il a été condamné en mai à quatre ans de prison, dont un an ferme, par la cour d’appel de Paris et a annoncé se pourvoir en cassation.
Déplorant une campagne rythmée par « les perquisitions, les affaires, etc. », Emmanuel affirme en 2017 que « devenir président, c’est être le garant des institutions », celui « qui garantit la dignité de notre vie publique ».
source: Yahoo actualités