Mobilités au fenua: le Pays cherche ses voies
Sous la conduite de la direction des Transports terrestre, une consultation citoyenne est organisée du 25 septembre au 25 novembre 2024 pour rechercher quelles sont les voies les plus prometteuses pour améliorer les mobilités au fenua.
Vous avez encore 56 jours et quelques heures pour choisir parmi les vingt-et-un projets (https://mobilitesaufenua.com) susceptibles d’améliorer la circulation des personnes et des biens tout autour de l’île de Tahiti. Un sacré challenge mais surtout un véritable casse-tête pour tous les gouvernements qui se sont succédés au cours des dernières décennies tant la voiture, et en particulier le gros 4×4, constitue un marqueur d’ascension sociale dans nos îles.
Le gouvernement Brotherson, on le sait, a fait de la concertation un passage obligé pour conduire les affaires du Pays. Ca prend un peu plus de temps…et surtout, ça évite de se mettre les gens à dos! En théorie car, dans la pratique, on ne recueille jamais l’unanimité sur des sujets aussi clivants.
Alors, pour tenter de rallier le plus grand nombre d’usagers à sa cause, la démarche ici proposée ratisse large! A l’instar de la proposition n°2 d’installer des fontaines à eau, sur le front de mer, pour encourager les déplacements loisirs et sportifs. Ou encore, l’initiative n°6 visant à sensibiliser au travers d’une formation adaptée les chauffeurs de bus sur les distances de sécurité à respecter avec les cyclistes. Sans parler du projet n°11 en vue de végétaliser une ou plusieurs rues du centre ville de Papeete.
Plus sérieusement, il s’agit ici d’expérimenter de nouveaux concepts. Sans aucune garantie de leur efficacité. Comme par exemple, l’installation de parking-relais provisoires ainsi qu’il est préconisé dans le projet n°9. A condition de trouver un domaine foncier suffisamment vaste, ce qui n’est pas gagné…Et d’organiser des navettes de transport en commun pour rejoindre le centre-ville. En revanche, pas un mot ni aucune allusion à la mise en place de couloirs dédiés au transport en commun! Ou encore, au tracé Te Ara Nui censé désenclaver la presqu’île de Tahiti par la côte Ouest.
En réalité, il faut aller jusqu’à la fiche n°20 pour toucher le coeur du problème, à savoir: des pistes d’amélioration de l’offre de transport en commun. Ce n’est un secret pour personne que le système actuellement mise en oeuvre par le biais d’une DSP (Délégation de service public) est très perfectible. Tant les horaires que les tarifs ou la taille des bus (trop imposants) sont à revoir. Parallèlement, il serait intéressant de pouvoir règlementer des horaires de circulation des poids lourds et autres engins de chantier qui contribuent à l’engorgement de nos voies de circulation.
Les Polynésiens sont donc invités à choisir parmi toutes ces « idées » et les sept ayant reçu le plus grand nombre de suffrages seront proposées au gouvernement.
