Municipales à Marseille: la zizanie dans tous les camps
Très nombreux et dispersés, les candidats à la succession de Jean-Claude Gaudin lancent la chasse aux alliances, sur un échiquier encore très confus.
Vous avez aimé Game of Thrones ? Vous allez adorer suivre la campagne des municipales à Marseille ! Rivalités, revirements, trahisons, tous les ingrédients sont là pour offrir un blockbuster à l’électeur. On pourrait presque en rire s’il ne s’agissait de la seconde ville de France, en proie à des difficultés sociales et économiques majeures.
Trois mois avant l’élection, la zizanie persiste dans tous les camps, à l’exception du Rassemblement national (RN), dont le candidat Stéphane Ravier est le seul pour le moment à avoir présenté ses têtes de liste par secteur. Certes, Les Républicains ont enfin leur candidate, Martine Vassal, adoubée fin novembre contre le sénateur Bruno Gilles. Après des mois d’atermoiements et de médiations, LREM a décidé, pour s’assurer un large rassemblement, de « soutenir » plutôt qu’investir Yvon Berland, l’ex-président d’Aix-Marseille Université. À gauche, l’ex-socialiste Samia Ghali est également sortie du bois, en annonçant sa candidature. Y voit-on plus clair pour autant ? Pas vraiment.
Constitution d’un « arc progressiste »
À droite, Bruno Gilles a raté l’investiture LR mais maintient sa candidature comme il l’avait promis. « C’est le combat de ma vie », martèle le sénateur qui a annoncé, le 9 décembre, son départ de LR. « J’en suis très peinée, nous avons perdu notre premier militant », déplore Martine Vassal, qui avait tenté de retenir le sénateur en lui proposant notamment la tête de liste pour les futures élections sénatoriales. Favorite des sondages, la présidente du département et de la métropole craint surtout que la dissidence de Bruno Gilles ne l’affaiblisse face au RN : « La question, ce ne sont pas les intérêts particuliers mais : que (…)
Source: Yahoo actualités