Nissan, l’allié malade de Renault
Nissan veut persuader les analystes qu’il va un peu mieux. Mais le partenaire de Renault n’est pas sorti du trou.
Et son cours de bourse a encore chuté de 2%. Nissan annonce ce jeudi la perspective d’une perte nette annuelle de 615 milliards de yens (4,95 milliards d’euros) pour son exercice fiscal annuel 2020-21 (1er avril-31 mars), un peu moins importante certes que les 671 milliards de l’an dernier. Il n’empêche ! Ce sera la troisième perte nette annuelle pour Nissan depuis l’arrivée de Renault à son capital (43,4% aujourd’hui).
Le constructeur avait déjà affiché, sur l’exercice 2008-2009, un déficit de 233 milliards de yens (1,62 milliard d’euros), à cause de la crise financière. Mais les fondamentaux de Nissan étaient autrement plus sains à l’époque. Sur le premier semestre fiscal 2020-21 (1er avril-30 septembre), la perte nette, révélée ce jeudi, se monte à 330 milliards de yens (2,65 milliards d’euros).
En fait, depuis 2015-2016 (1er avril-31 mars), la marge du construction japonais chute régulièrement: de 6,5% à 2,7% en 2018-2019, 0,6% sur le premier semestre 2019-2020 et… -5,1% sur le premier semestre 2020-21. Sur ces premiers six mois fiscaux, Nissan affiche une perte opérationnelle de 158 milliards (1,27 milliard d’euros). Ceci dit, les résultats se sont améliorés entre le premier et le deuxième trimestre fiscal. L’essentiel de la perte nette est en en effet imputable au premier. Mais l’embellie reste relative. Car, au deuxième trimestre, la marge opérationnelle demeure tout de même très négative(-4,8%). « L’amélioration demande à être confirmée, indique Tatsuo Yoshida, analyste de Bloomberg. Mieux vaut ne pas la considérer comme acquise ». L’épidémie de coronavirus est évidemment en cause. Mais pour une part seulement.
Nissan compte écouler 4,16 millions de véhicules en 2020-21 (contre 4,9 millions en 2019-20). Les ventes de chutent structurellement pour plusieurs raisons (en-dehors de la pandémie).
Source: Yahoo actualités