Nouvel an chinois célébré à la Présidence
Le Nouvel an chinois a été célébré à la Présidence vendredi soir. L’occasion pour le président Fritch de prononcer une allocution de bienvenue.
Chers amis,
KIUNG HI FAT TCHOY.
XIN GNEIN KHAI LOK.
SIN THI KHEN KONG.
C’est avec plaisir que je vous accueille à la présidence de la Polynésie française pour célébrer dans la joie et la fraternité, cette nouvelle année du Rat qui a commencé le 25 janvier dernier.
Soyez toutes et tous les bienvenus.
Chers amis, le RAT est le premier des 12 Signes qui se sont présentés devant Bouddha.
Le Rat de Métal de cette nouvelle Année marque le début d’un nouveau cycle de 60 ans. Le Rat indique donc un nouveau départ, une renaissance.
Le Rat insuffle une vibration forte en matière de changement. Il indique également créativité et innovation dans le Monde du Digital afin de mieux protéger notre Terre.
Les vibrations de cette année présagent qu’il peut y avoir de l’agressivité dans l’air et cela touchera tout le monde. Il faudra tout mettre en œuvre pour bien se protéger car des catastrophes peuvent survenir.
Nous sommes un peuple d’Eau et le Rat a pour élément favori, l’Eau. Dans le Feng Shui, l’Eau représente toujours la prospérité : le potentiel de bien évoluer dans ce domaine est très prometteur pour la majorité des Signes en 2020.
Aussi, il est grand temps de cultiver la Bienveillance. Il est temps d’apporter plus de respect et de paix pour notre Fenua.
Le Rat, c’est aussi l’intelligence et la souplesse. Les générations plus jeunes doivent être soutenues dans leurs projets car ils sont la source majeure pour l’évolution de notre Fenua.
Pour cette année, soyons les vecteurs de cette intelligence et de cette souplesse. Soyons les acteurs d’un futur de prospérité, de partage, d’harmonie et de paix.
Notre Polynésie a besoin de plus d’amour et de paix grâce à la prière et à la méditation. Avoir des intentions pures et nobles va contribuer à rendre notre Fenua plus beau et plus lumineux. Car nous sommes tous responsables de la Réussite de notre Pays et cela démarre avec soi-même, avant tout.
Mes chers amis, je tenais, avant la fin des célébrations du nouvel an chinois, à vous recevoir, ici à la présidence, afin de vous dire que votre culture fait pleinement partie de notre pays.
Lorsque les cultures cohabitent harmonieusement, comme cela est le cas entre la culture polynésienne et la culture chinoise, c’est une force et c’est une richesse.
La culture est un bien commun qui se partage et qui rapproche les hommes. La culture, c’est l’âme d’un pays.
On pense souvent que la force d’un pays, c’est son économie. C’est vrai mais ce n’est pas suffisant. La force d’un pays, c’est aussi sa culture. C’est la grandeur d’âme ce qui se dégage des êtres que l’on rencontre dans un pays.
C’est pourquoi, j’attache de l’importance à la valorisation de la culture polynésienne. Mais, je crois aussi au mariage des cultures. Je suis aussi attaché au respect des autres cultures et en particulier celle de nos amis de la communauté chinoise qui a, depuis plus de 150 ans, beaucoup influencé certains de nos gestes et habitudes.
A votre avis, d’où vient la présence indispensable du soyou sur les tables, ou bien la pratique des enveloppes rouge, ou encore le fameux ma’a tinito, le plat le plus consommé dont le polynésien ne peut plus se passer ?
Vos influences se sont imprégnées en douceur et dans le temps, en laissant toute la liberté aux polynésiens de les adopter ou non.
Aussi, lorsque tout le pays célèbre le nouvel an chinois avec autant de ferveur que le nouvel an chrétien, c’est aussi, à mon sens, célébrer la tolérance qui nous habite.
Voyez-vous, combien de pays, combien de communautés humaines sont en train de s’affronter, à travers le monde, en raison du racisme ou de la discrimination ethnique ?
En pensant à ces guerres ethniques, nous devons prendre aussi le temps de savourer la paix et la fraternité qui protègent notre pays. Cette paix et cette fraternité sont des atouts dont il faut avoir conscience. La paix et la fraternité sont des biens précieux et inestimables.
Alors, soyons en paix comme nous le faisons tous les dimanches à la messe. Ce geste de paix et de fraternité que nous donnons à nos voisins de culte, doit garder sa profondeur et sa sincérité.
Mes chers amis, soyons dans la joie et soyons dans la bonne humeur pour apprécier ce rassemblement fraternel et festif.
Pour terminer, je voudrai remercier chaleureusement la présidente de Si Ni Tong, madame Cynthia Chin Foo, pour nous avoir aidé à préparer cette soirée, sans oublier madame Eliane Lechène, pour les décorations, les artistes, les associations culturelles et sportives, et nos jeunes talents présents ce soir ; à tous un grand merci du fond du cœur.
Ce soir, je souhaite également distinguer deux personnalités de la communauté chinoise. Elles ont marqué l’histoire du sport polynésien. Il s’agit de messieurs Maurice Apeang et Raymond Caisson.