Pêche hauturière: plus de navires, moins de poissons
Après deux années de production supérieure à 6 000 tonnes, la production issue de la pêche hauturière a diminué de 13,7 % par rapport à 2019 et s’élève à 5 696 tonnes en 2020 (- 904 tonnes), observe l’institut de la statistique (ISPf).
La flottille de pêche hauturière polynéésienne est composée de soixante-douze palangriers exploitant les espèces du large en frais ou en congelé en 2020, soit trois unités actives de plus qu’en 2019. Depuis 2017, la flotte a amorcé un renouvellement avec onze palangriers supplémentaires en trois ans.
Cette baisse s’explique principalement par le recul des volumes de thon germon capturé (- 612 tonnes) qui contribue à – 9 points sur le repli global, mais aussi de celui de thon à nageoires jaunes (- 229 tonnes). Les volumes de thon germon représentent 49 % de la production hauturière contre 51 % en 2019.
Les rendements diminuent également par rapport à2019 avec 32 Kg de prises pour 100 hameçons, soit 4 Kg de moins que la moyenne de ces cinq dernières années.
L’Assemblée de la Polynésie française a approuvé la délibération n°2018-6 APF du 13 mars 2018 portant approbation de la politique sectorielle de la pêche hauturière de la Polynésie française 2018-2022, qui a pour objectif de fixer la feuille de route pour le développement du secteur sur les cinq prochaines années. L’objectif principal de cette politique sectorielle est d’augmenter de manière durable la contribution de la filière à l’économie du Pays. Il s’agit de permettre l’extension de la flotte en vue d’un doublement de la production à terme et d’optimiser la chaîne de valeur dans le respect des conditions de durabilité avec trois piliers : environnemental (stock de la ressource halieutique), économique et social.
source: ISPf – photo d’archives