Première approche pour sortir le « Shen Gang Shun 1 » du platier d’Arutua
Le point sur le navire chinois « Shen Gang Shun 1 » échoué le 21 mars dernier sur le platier récifal ouest de l’atoll de Arutua, avec 250 tonnes de carburant à bord, 15 tonnes de poissons et 62 tonnes d’appâts, selon les indications fournies par l’armateur.
Le manque d’informations précises et l’absence d’expertise a conduit la Polynésie française à diligenter sa propre mission d’expertise qui s’est rendue sur place en avion le 18 avril dernier.
Il apparaît que le navire est stable, totalement posé sur le récif entre deux failles. Le talon du navire est posé sur le récif et une fissure a été constatée de laquelle s’est très vraisemblablement échappé du carburant. Une forte odeur de carburant se fait sentir à 150 mètres autour du bateau. Cinq prélèvements d’eau de mer ont été effectués à différents endroits autour du navire, qui doivent à présent être analysés.
Outre 250 tonnes de carburant, figurent également d’autres produits dangereux et polluants : 22 bouteilles de 20 kg de R22 (le fréon nécessaire aux chambres froides), de grosses quantités de piles et de peinture. Le stock de poisson a entamé sa décomposition, de sorte que l’équipe n’a pas pu descendre dans les cales à poisson en raison de la saturation de l’atmosphère en CO2. Des prélèvements ont été effectués depuis l’ouverture de la cale à poisson dans laquelle se trouvent environ 70 tonnes de poissons, prises et appâts confondus.
Le ressac et la faible profondeur d’eau sous la coque interdisent toute opération consistant à colmater par l’extérieur la brèche ouverte par le safran. Le navire pèse 500 tonnes. La situation est techniquement compliquée, mais elle est désormais plus claire. A l’instar de l’opération de Marutea Nord, l’opération d’Arutua s’annonce complexe et lourde. Il ressort des échanges avec les experts qui ont participé à la mission, qu’il faut envisager plusieurs phases, la plus urgente étant de limiter les effets de la pollution, puis d’extraire le plus rapidement possible les matières dangereuses.
Trois étapes
La première étape serait la mise en place d’un barrage filtrant pour limiter la pollution du lagon. Cette première étape, sous réserve de la disponibilité des barrages flottants, pourrait être installée en deux jours et nécessiterait 48h à 72h de préparation. Il faut prendre en considération que le lagon d’Arutua n’est accessible à aucun navire, ni barge.
La deuxième étape serait l’extraction de la cargaison de poissons en putréfaction ainsi que les matières dangereuses et polluantes (bonbonnes de fréon, piles, batteries et peinture). Les experts estiment entre trois et quatre semaines le délai nécessaire pour monter l’opération, rassembler les matériels, et la déployer sur place. Une fois opérationnelle, ils estiment qu’il faudra autant de temps pour extraire la cargaison. Compte tenu de la concentration en CO2, potentiellement en ammoniac, les équipes ne pourront pas rester plus de deux heures dans la cale, même équipées de masques et scaphandres adaptés. Il faut prévoir un roulement. Il faudra également extraire 62 tonnes d’appâts encore en carton. Lors de cette phase, les experts suggèrent également d’extraire des cales les huiles du navire, et de les entreposer dans des cubitainers sur le pont du thonier, pour écarter tout risque de pollution, dans l’attente de pouvoir les évacuer lors de la phase suivante.
La troisième étape portera sur l’extraction du carburant, sachant qu’il y a 250 tonnes de carburant à bord.
Se posera ensuite la question du sort de l’épave, son déséchouement et/ou de son démantèlement. Mais au moins d’ici là, la cargaison, et l’ensemble des fluides dangereux à bord de ce navire ne représenteront plus de risque de pollution pour l’environnement. Dans un délai de douze à quinze jours les experts seront en situation de proposer des options techniques précises, leur faisabilité et leur chiffrage.
Le Pays a d’ores et déjà engagé les procédures et sommations nécessaires en justice, y compris pour la détention d’espèces protégées. Les armateurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, doivent assumer leurs responsabilités.
Source: Gouvernement
Ia orana
Donc les bateaux chinois pêchent dans notre zone
Ils sont surveillés, on leur mettra une taxe comme dans les îles Cook ?
Ils paieront la pollution ?
ils sont comme chez eux
On va pas faire un incident diplomatique avec la plus grande dictature du monde quand même!
Maururu
Ndlr: qu’est-ce qui vous fait dire que ce bateau a pêché dans la ZEE polynésienne ? Rien et surtout pas cet article. Cette hypothèse relève du pur fantasme!!