Présidentielle: chers parrainages!
C’est l’ultime obstacle, et non des moindres, qui se dresse devant les candidats à l’élection suprême avant de pouvoir prétendre à solliciter le suffrage des Français.
Si les grosses « écuries » (LR, LREM) ont plus de facilités que d’autres à recevoir le soutien des élites locales, ce n’est visiblement pas le cas de Marine Le Pen dont l’état-major, à chaque échéance, redoute le pire.
Alors que cinquante-neuf élus polynésiens auraient déjà fait de leurs promesses de parrainage au président de la République sortant, le camp du Rassemblement national, bureau local présidé par Eric Minardi, tire la sonnette d’alarme. Et d’indiquer: il ne s’agit ici que de « promesses et non de parrainages fermes (…) Il faudra attendre l’ouverture officielle (10 semaines avant l’élection) pour qu’ils puissent officiellement être déposés selon une procédure encadrée par la loi. » Avant de souligner que « 50 parrainages sont autorisés par candidat et par région ».
Le communiqué, adressé aux médias, n’est pas tendre vis-à-vis d’Emmanuel Macron à qui il est reproché purement et simplement d’avoir « semé le virus du covid-19 » durant sa visite présidentielle en Polynésie à la fin du mois de juillet, « entraînant les conséquences sanitaires et économiques » que l’on sait. Une responsabilité qui n’a pas été formellement et scientifiquement établie jusqu’ici.
En revanche, il existe bien dans nos îles un courant de « sympathie » pro Marine Le Pen. En 2017, au deuxième tour de la présidentielle, face à ce même Emmanuel Macron, 37 319 suffrages polynésiens avaient été comptabilisés (41,61%) contre 52 378 pour l’actuel président de la République. Avec, il est vrai à l’époque, le soutien du vieux lion et du Tahoeraa huiraatira. Cette convergence d’intérêts peut-elle prospérer ? Qui sait….