Preuve d’une « maritimisation » de la formation professionnelle
Remise de diplômes pour les lauréats du titre de technicien en maintenance des moteurs et mécanique marine, lundi en fin de journée, à la Présidence.
Le titre d’initiative Locale (TIL) « technicien de maintenance de moteurs marins et mécanique marine» est un bel exemple de travail en réseau entre les secteurs public et privé. Cette formation a notamment été mise en place pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises polynésiennes liées au secteur de l’économie bleue suite à la rencontre des professionnels et du cluster maritime dans le cadre de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences Territoriales.
Premier titre polynésien du genre, le TIL est issu de l’élaboration d’un référentiel d’activités professionnelles traduit en référentiel pédagogique. Il a ensuite été confié par le SEFI au Grepfoc sous le format de l’apprentissage.
« Vous le savez, notre gouvernement porte une vraie ambition dans le domaine de l’économie bleue. Cette ambition se décline aussi en matière de formation. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de la mise en place d’un comité de pilotage afin de mener une étude stratégique sur la formation dans les secteurs de l’économie bleue et maritime. L’enjeu est de doter le Pays d’une feuille de route partagée par tous, permettant d’atteindre les objectifs fixés. La maritimisation de la formation est une priorité de la politique publique. », a indiqué le président dans son discours.
Dans cette dynamique, des travaux de réhabilitation ont également été lancés en novembre dernier dans les locaux anciennement occupés par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) à Arue. Ces locaux accueilleront le futur campus de formation des métiers de l’économie bleue, Ahutoru, à la fin de l’année.
Source: Gouvernement
« Le gouvernement entend ainsi faire de l’économie bleue la seconde activité économique de la Polynésie française après le tourisme. Et pour atteindre cet objectif, la formation dans les domaines de l’économie bleue constitue l’un des enjeux phares de développement des filières que sont la pêche, le transport maritime, le tourisme nautique, l’aquaculture et la perliculture », a ajouté Edouard Fritch.
L’ambition du Pays vise à établir et à proposer aux Polynésiens une carte de formations, qui couvrira à terme, l’ensemble du périmètre des formations liées à l’économie bleue. A ce titre, il est envisagé, à terme, de pouvoir accueillir sur le futur site des élèves après la 3ème qui suivront des cursus de formations de niveau BEP jusqu’au niveau BAC+2. Par ailleurs, il est également envisagé de mettre en place des formations décentralisées, et de manière régulière, dans les archipels.
Le gouvernement souhaite par ailleurs donner au campus de Arue une dimension régionale afin de lui permettre d’accueillir des stagiaires originaires des outremers français, de Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna, et éventuellement également des îles Cook ou plus généralement du groupe polynésien.
Le Président a tenu a remercier tous les acteurs de ce partenariat gagnant-gagnant : les entreprises qui ont donné de leur temps pour co-construire le référentiel et tutorer les apprentis tout au long de leur parcours de formation, les enseignants qui ont dispensé les cours et suivi de très les jeunes dans leur cursus théorique et les agents du SEFI pour l’accompagnement dans ce parcours d’insertion professionnelle. Il a également félicité les 6 jeunes titulaires de ce Titre professionnel : Rauhotu Autai, Steeve Lo, Rouzière Paolin, Teramoana Taae, Nohorai Tinorua et Matahi Vanaa. Deux d’entre eux ont d’ores et déjà été recrutés par une entreprise d’accueil à l’issue de leur période d’apprentissage.