Problèmes de circulation: la route du Sud sera réétudiée, promet J. Chan
Parmi les diverses pistes envisagées par le nouveau ministre de l’Equipement et des Grands travaux, Jordy Chan, pour atténuer la congestion routière à certaines heures de la journée sur l’île de Tahiti, l’une concerne la route du Sud. Un projet qui sera réétudié… a t-il promis durant l’examen préliminaire du ROB (rapport d’orientation budgétaire).
Ca va encore prendre du temps, coûter de l’argent à la collectivité et engendrer des frustrations croissantes chez celles et ceux qui sont hostiles à de nouveaux aménagements, mais tant pis! Le nouveau gouvernement Brotherson, comme les autres d’ailleurs, entend s’attaquer à ce fléau des embouteillages qui empoisonne la vie de nos concitoyens. Quand bien même personne n’est prêt à laisser sa voiture au garage, la troquant contre un vélo ou un deux-roues.
Le covoiturage à subventionner
Mais Jordy Chan a d’autres baguettes magiques dans son sac! A commencer par le covoiturage. « Nous allons normalement lancer un appel à projets pour le développement d’une plateforme de covoiturage dès le mois d’octobre, pour les déplacements domicile-travail. Quand on fait un « benchmark » international, on se rend vite compte que pour développer de telles solutions, on a besoin de mettre un peu la main à la patte pour pouvoir créer assez d’offres sur la plateforme afin que la demande suive. Dans ce type de plateforme, il faut toujours atteindre un seuil à partir duquel l’offre doit être suffisante pour qu’il y ait des usagers qui soient intéressés pour rejoindre la plateforme (…) C’est pour ça que nous pensons qu’il faudra subventionner une partie de l’utilisation de cette plateforme ».
Le ministre souhaite également développer les modes de déplacement alternatifs aux véhicules privés. « Concernant les déplacements doux, nous avons programmé, dès l’année prochaine, de commencer un chantier qui consistera à tracer
une piste cyclable entre Carrefour Auae et Motu Uta à travers la construction d’une passerelle piétonne et cycliste sur l’embouchure de la Tipaerui », a t-il annoncé.
Décaler les horaires d’écoles ?
Autre solution envisagée: c’est le changement – ou en tout cas la décorrélation – des horaires d’écoles avec les pics de trafics sur le réseau routier. On se rend bien compte aujourd’hui que là où il y a le plus de congestion, c’est le matin quand tout le monde se déplace au boulot mais surtout quand tout le monde va déposer ses enfants à l’école. Il y a des communes, comme celle de Punaauia par exemple, où les horaires d’écoles ont été décalées et où on a vu l’impact qu’avait eu ce décalage sur le pic de congestion. Mais ce projet demandera beaucoup de discussions préalables avec les principaux acteurs concernés, à commencer par le corps enseignant. Autrement dit, ce n’est pas demain la veille!
Enfin, agir sur l’offre d’infrastructures. Et de prendre l’exemple de Mahina où « la solution optimum serait de passer de deux fois une voie à deux plus une voie – c’est un système comme à Arue – qui s’étendrait, à minima, entre le bas du col du Tahara’a et la pointe Vénus, voire plus loin. Ce sera décidé une fois qu’on aura des études de trafic plus poussées au niveau de
l’aménagement qui est en tout cas envisagé ».
