Procurer, demain, à tous les Polynésiens, une alimentation saine, abordable et durable
Comme annoncé par la président de la Polynésie Française dans son allocution à l’assemblée territoriale de la Polynésie française le 23 septembre 2021, la première rencontre des tables rondes sur la transition alimentaire s’est tenue le jeudi 14 octobre 2021.
Organisée par la direction de l’agriculture la direction des ressources marines, la direction de la santé publique, en partenariat avec le projet PROTEGE financé par l’Union Européenne, elle a réuni une soixantaine d’acteurs de notre système alimentaire : institutions, services administratifs, acteurs économique, consommateurs, confessions religieuses, milieu associatif, etc.
Les travaux ont été animés par une équipe de facilitateurs de la DMRA accompagnée d’experts du domaine de l’alimentation, autour d’ateliers thématiques propices à l’échange et au débat.
Cette première concertation est le point de départ pour l’adoption dans le courant de l’année 2022 d’un plan stratégique et opérationnel sur dix ans fixant le cadre des actions à mener pour concrétiser l’ambition de transition alimentaire du Pays.
Rappelons à cet effet que lors d’une réunion le 25 août 2021 tenu avec les maires de Polynésie, à l’initiative du président Fritch, la transition alimentaire a été positionnée comme un axe fondamental des politiques publiques du Pays. En agissant avec l’ensemble des acteurs, il apparaît nécessaire de parvenir au cours des dix prochaines années, à transformer le système alimentaire polynésien pour procurer à tous les Polynésiens une alimentation saine, abordable et durable, utilisant davantage de produits locaux.
Et pour cause, la Polynésie française a subi depuis plus d’un an les conséquences directes et induites de la pandémie de la Covid-19, tant sur les plans humains, sanitaires, économiques et sociaux.
En effet, la mauvaise alimentation, la sédentarité, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool favorisent le développement de maladies non-transmissibles et l’on constate ainsi que 70% des adultes sont en surpoids dont 40% au stade de l’obésité, 18% souffrant de diabète de type 2 et 26% d’hypertension, pour ne citer que ces pathologies. Ainsi, la crise que nous traversons, a de nouveau souligné le lien direct entre les mauvaises habitudes alimentaires et la santé.
PROTEGE est un projet de coopération régionale qui vise à construire un développement durable et résilient des économies des PTOM face au changement climatique, en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables. Il est financé par le 11ème Fonds Européen de Développement (FED) au bénéfice des Pays et Territoires d’Outre-Mer (PTOM) du pacifique : Nouvelle-Calédonie, Pitcairn, Polynésie française et Wallis & Futuna. Il dispose d’un budget global de 36 millions d’euros (environ 4,3 milliards de Fcfp) pour la période 2018-2022 dont 30,5 millions mis en œuvre par la Communauté du Pacifique (CPS) et 5,5 millions par le Programme Régional Océanien pour l’Environnement (PROE), co-délégataire.
Le projet appuie les politiques publiques des quatre PTOM dans les quatre thématiques suivantes :Thème 1: la transition agro-écologique est opérée pour une agriculture, notamment biologique, adaptée au changement climatique et respectueuse de la biodiversité; les ressources forestières sont gérées de manière intégrée et durable. Thème 2: les ressources récifo-lagonaires et l’aquaculture sont gérées de manière durable, intégrée et adaptée aux économies insulaires et au changement climatique. Thème 3: l’eau est gérée de manière intégrée et adaptée au changement. Thème 4: Les espèces exotiques envahissantes sont gérées pour renforcer la protection, la résilience et la restauration des services écosystémiques et de la biodiversité terrestre.
source: dossier de presse