Quand l’avenir du traitement du cancer se dessine au Fenua…
En ce mois d’Octobre rose, campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, représentant le gouvernement de la Polynésie française, a ouvert, à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif au sud de Paris, en présence du directeur général adjoint de ce même Institut, un très bel événement destiné d’une part, à promouvoir le Fenua, et d’autre part, à apporter soutien et réconfort auprès des malades.
Ce temps de partage a été l’occasion pour la ministre de l’Education, d’annoncer la construction prochaine, à Tahiti, du bâtiment de l’Institut du Cancer de Polynésie française (ICPF). Il sera alors possible de se faire soigner au Fenua et d’éviter les évacuations sanitaires (evasan) parfois difficiles à vivre pour les Polynésiens. « Au nom du Président Edouard Fritch, je tenais à saluer le partenariat historique, depuis 1998, entre la Polynésie française et l’Institut Gustave Roussy » a déclaré, d’emblée, la ministre Christelle Lehartel lors d’un discours prononcé à l’occasion.
Elle a rappelé que ce partenariat prenait toute sa dimension lors des réunions mensuelles en visio, dites réunions de concertation pluridisciplinaires du Pacifique, ainsi que grâce aux soins prodigués lors des évacuations sanitaires. Pour rappel, cinq cents Polynésiens ont été pris en charge par les experts de Gustave Roussy au cours des trois dernières années.
Concernant la création de l’Institut du Cancer de Polynésie française, la ministre Lehartel a souligné que « Le Pays tient à remercier Unicancer pour tous les conseils et l’aide apportée dans la création de cet institut ». Pour le gouvernement polynésien, cet institut est l’avenir du traitement du cancer au Fenua, et une des priorités du Pays en matière de Santé : « L’ambition est de rendre le Pays le plus autonome possible, afin d’éviter de déraciner nos patients et de devoir les évasaner ».
Soutenir les malades polynésiens : la solidarité polynésienne
« Le Président Edouard Fritch tenait à ce que le gouvernement soit représenté aujourd’hui », a indiqué la ministre Christelle Lehartel. « Nous sommes ici pour soutenir les malades, les équipes médicales qui prennent soin d’eux, et également pour remercier la Délégation de la Polynésie française et tous les bénévoles qui accueillent nos malades venus se soigner », a-t-elle ajouté.
Parmi ces bénévoles, la ministre de l’Education a particulièrement félicité Nini Topata, présidente de l’association Te Ramepa Ora. C’est elle, en effet, qui a eu l’idée de réunir, les associations de malades polynésiens, la sienne et l’association A Tauturu Ia Na, présidée par Teva Pani. Maiana Bambridge, directrice de cabinet du ministre de la Santé, Caroline Tang, Déléguée de la Polynésie française et Stéphanie Chin Foo de l’ICPF étaient également présents sur place. Lors de cet événement Octobre rose, chaque bénévole arborait avec fierté une tenue rose et un ruban éponyme. Les ateliers permettant aux petits et grands, d’assembler des perles et de confectionner des colliers. Les stands présentant des créations artisanales des cinq archipels polynésiens, une excellente musique tahitienne ainsi que des dégustations de po’e ont été très appréciés des visiteurs.
Lutte contre le cancer : une coopération avec Unicancer
« C’est une opération montée en coopération avec la Présidence du Pays… », a précisé Maiana Bambridge. « Nous sommes là pour accompagner les équipes et montrer le savoir-faire polynésien, mettre du baume au cœur aux patients hospitalisés. Au niveau du ministère de la Santé, nous avions une coopération avec Unicancer qui nous accompagne depuis deux ans dans le cadre de la création de l’Institut du Cancer de Polynésie française. Il va s’agir pour nous à présent, de construire le bâtiment. Nous allons commencer par un cyclotron qui sera mis en place en 2024, et l’Institut sera ouvert d’ici 2026-2027. Ainsi, les patients seront pris en charge de manière collégiale et entière en Polynésie » s’est-elle réjouie.
« C’est grâce à notre statut d’autonomie que nous pouvons faire cela, et grâce à nos bonnes relations avec l’Etat français. Bien souvent, les malades des autres collectivités ultramarines se retrouvent très seuls ici, alors que les patients polynésiens bénéficient d’un réel accompagnement » a conclu Christelle Lehartel.
source: Gouvernement