Quel avenir pour Air Moana ?

Il en sera encore question demain, mardi 24 septembre à l’assemblée de la Polynésie française, dans le cadre de la séance des questions orales posées au gouvernement.

C’est Nuihau Laurey, au nom des non-inscrits de A Here Ia Porinetia, qui va remettre le couvert pour tenter de comprendre jusqu’où le gouvernement Brotherson est prêt à aller pour éviter la faillite du transporteur domestique. A notre connaissance, il manquerait à ce jour près de 3 milliards de Fcfp pour retrouver un horizon un peu plus dégagé…

Jeudi 19 septembre, à l’ouverture de la session budgétaire, le chef de l’exécutif local avait indiqué qu’il était « vital de consolider et de rééquilibrer notre desserte aérienne domestique », estimant qu’il y a « de la place pour plusieurs acteurs ». En attendant, les deux opérateurs, Air Tahiti et Air Moana, ont tous deux perdu des plumes après une redoutable guerre tarifaire.

Aussi, dans sa question orale, Nuihau Laurey confirme que « la compagnie Air Moana est aujourd’hui en grande difficulté financière. Ce sont près de deux cent emplois qui sont aujourd’hui menacés mais surtout l’avènement d’une véritable concurrence dans le transport aérien local ayant conduit à des baisses importantes de tarifs plébiscitées par tous les Polynésiens qui disparaitrait.

L’accès à la défiscalisation pour les appareils de la compagnie est aujourd’hui rendu possible par une modification des textes fiscaux que notre assemblée a voté. Vous avez par ailleurs indiqué ne pas souhaiter une participation directe du pays au capital de la société et privilégier une intervention au travers de la Sofidep.

Pouvez-vous compléter notre information en nous indiquant quelles autres mesures le pays envisage-t-il de mettre en place le cas échéant et surtout, quelle stratégie compte-t-il déployer pour favoriser le maintien d’une concurrence nécessaire dans ce secteur économique sensible ? »