Rapport d’orientation budgétaire: riche débat en perspective
Pour celles et ceux qui cherchent encore dans le rapport d’orientation budgétaire (ROB) les véritables aspirations du gouvernement Brotherson, c’est la douche froide.
Sans surprise, le socle des ambitions politiques du Tavini huiraatira est solidement ancré sur trois piliers que sont: respecter (qui?), soutenir et bâtir (quoi ?). Une société qui nous ressemble et nous rassemble, aurait pu rajouter Mme Galenon en charge des Solidarités.
Dans les faits, la nouvelle Majorité continue de se vautrer dans les actions et autres solutions purement dogmatiques. Qui ne satisfont que leurs auteurs revanchards… Et tant pis pour la population en attente de propositions plus concrètes pour la vie de tous les jours…
Jugez-en plutôt avec la mise en place d’un « office public des langues polynésiennes regroupant les académies des langues maohi » ou encore « l’émergence d’une diplomatie Pan Pacifique ». Sans oublier la « promotion de la pratique du jeûne à visée préventive » telle que mise en oeuvre par le leader Temaru.
Au registre des phrases creuses, nous avons « le Polynésien, acteur de sa santé » mais aussi: « L’élève polynésien d’aujourd’hui et le citoyen polynésien de demain… »
En fait, il n’y a que le ministre des Ressources primaires, une fois n’est pas coutume, pour nous faire un peu rêver avec son « plan Vanille » permettant d’atteindre à l’horizon 2030 une production de 126 tonnes de vanille mûre pour 48 tonnes de vanille préparée à l’export.
Certes, une nouvelle stratégie touristique a bien été élaborée sous le précédent gouvernement, mais le Président Brotherson a réhaussé l’objectif de fréquentation à hauteur de 600 000 touristes d’ici à 10 ans. Au rythme où il met des bâtons dans les roues du Village Tahitien, citant d’ailleurs des chiffres dont on ne sait pas d’où ils sortent (plus de 40 milliards d’investissements publics ?), ce n’est pas gagné! Aussi, vivement que Tahiti et ses îles soient réputées à l’international comme une destination Gay friendly…
Quant à l’Office polynésien de l’habitat (OPH), on apprend seulement qu’il compter « accentuer ses efforts de production d’habitats ». Comment ? A quel rythme ? Avec quels moyens budgétaires ? On attend.
Enfin, pour ce qui est de l’indivision foncière, le gouvernement souhaite ouvrir « à tous les Polynésiens » le dispositif AISI. De sorte, on peut le craindre, à encourager la vente des terrains…aux étrangers.