Le 4 octobre dernier, les résultats de la deuxième consultation sur l’indépendance du territoire, prévue par les accords de Nouméa ont laissé entrevoir un score relativement serré : 47 % des votants y étaient favorables contre 53 % pour le « non ». « Ce résultat confirme que la ferveur indépendantiste est plus forte que ce à quoi nous nous attendions », glisse-t-on du côté du ministère des Outre-mer. Dans ce contexte, le premier ministre recevra, ce mercredi, et pour une séquence qui devra durer plusieurs jours, une délégation des forces politiques représentées au sein du groupe « Leprédour ».
« C’est un temps d’échange et de dialogue qui se tiendra sur un peu moins d’une semaine », assure-t-on à Matignon. « Le moment est important, puisqu’au début du mois d’avril, un tiers du congrès a déclenché une procédure qui conduit à la troisième consultation, prévue au titre des accords de Nouméa. Cela nous a donc semblé utile, au vu des circonstances, de relancer le dialogue, qui est une composante indispensable pour éclairer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. » Cette nouvelle séquence doit durer quatre jours, « dans un format ouvert et souple » souhaité par le gouvernement, afin de permettre un « échange à plusieurs voix ».
« En Nouvelle-Calédonie, la clé est le dialogue »
La délégation sera d’abord reçue par Jean Castex, ce mercredi. Suivront ensuite deux jours au cours desquels plusieurs réunions de travail sur les conséquences du « oui » et du « non » seront organisées. « Il s’agit de préciser le cadre juridique intangible et la manière dont les différents aspects (économiques, sociaux…) seront gérés dans les deux hypothèses », soutient Matignon. Le début de semaine prochaine portera quant à lui sur des discussions « plus politiques, afin de préciser les (…)Lire la suite sur Public Sénat