Régler le besoin urgent de financement du CHPf mais pas seulement…
Les difficultés financières que traverse actuellement l’hôpital du Taaone étaient au coeur d’une réunion importante de la commission médicale d’établissement (CME) tenue en présence de plusieurs ministres du gouvernement d’Edouard Fritch. Réunion au cours de laquelle des assurances ont été données…Explications.
L’accroissement des dépenses de santé en Polynésie française rejaillit indubitablement sur le fonctionnement du CHPf. La population vieillit et de nombreuses pathologies comme le diabète ou le cancer creusent les déficits.
Ainsi, après avoir écouté les membres de la communauté hospitalière déjà très éprouvée par la crise du covid deux années durant, le gouvernement s’est engagé à débloquer, « très rapidement, d’ici le mois de mars 2023 », une dotation exceptionnelle de 1 milliard de Francs pacifique afin de soulager la trésorerie. Cette aide d’urgence devrait notamment servir à payer les fournisseurs en attente, alors que selon nos informations « les difficultés financières » du CHPF seraient globalement de l’ordre de 4 milliards, a indiqué le ministre de la Santé, Jacques Raynal.
Maintenant, par la voix de son collègue en charge des Finances, Yvonnic Raffin, le Pays s’est montré résolu à aller plus loin pour « asseoir le budget de l’hôpital sur des bases plus solides ».
Car, plus que de l’argent, l’ex-patron de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) sait à quel point il convient aussi et surtout de restaurer les fondamentaux du CHPf avec l’ensemble des parties prenantes, syndicats, médecins, infirmiers etc. Ce qui supposera à terme une pluri-annualité du financement bien au delà de 2023.
Toujours est-il que cette nouvelle dépense de 1 milliard de francs CFP, non prévue au départ et donc à trouver au budget primitif 2023, souligne combien le gouvernement a fait montre de prévoyance en instituant contre vents et marées la fameuse et non moins décriée « Contribution pour la solidarité » de 1%. Une source de financement complémentaire qui va s’avérer finalement bien utile pour maintenir en équilibre l’un des piliers de notre protection sociale généralisée, à savoir l’hôpital général.