Réouverture des frontières: les acteurs du tourisme font le « forcing » à Paris

Dans un courrier adressé le 15 mars dernier au Premier ministre, Jean Castex, près de 425 professionnels regroupés en un collectif appellent le gouvernement central à annoncer une date ferme de reprise de leur activité.

Dans le prolongement du souhait exprimé par le président du Pays Edouard Fritch, les acteurs du Tourisme entendent ainsi peser de tout leur poids pour rouvrir la destination polynésienne au plus tôt, en l’occurence « au plus tard le 1er mai 2021 ».

En l’espace de quarante-huit heures, en effet, pas moins de six organisations sectorielles (Hôtellerie internationale, pensions de famille, guides de randonnée, centres de plongée…) ont mis leurs force en commun pour porter leur requête.

Celle-ci se fonde sur deux arguments forts: d’une part, les co-signataires revendiquent l’efficacité avérée des contrôles sanitaires mis en place durant sept mois aux fins de limiter la propagation du virus. Sur les 59 315 touristes contrôlés à leur arrivée, 188 seulement ont été identifiés comme positifs à la covid, tracés et isolés, soit 0,31% des arrivants. Qui plus est, à raison de 1000 arrivées par semaine, ces visiteurs ont permis aux entreprises de maintenir une activité vitale durant la crise, poursuivent-ils. D’autre part, ils estiment que les endettements supplémentaires ne sont plus envisageables (…) les conséquences d’une fermeture prolongée vont être désastreuses.

Les acteurs du tourisme polynésien n’hésitent d’ailleurs pas à critiquer la stratégie décidée au sommet de l’Etat. Et d’écrire: « La stratégie « zéro-covid » que vous affichez sans distinction pour l’ensemble des Outre-Mer est pour notre territoire une stratégie « 100% désastre social » que nous mettrons des années à résorber ». Aussi, ils jugent à la fois « responsable » et « envisageable » d’annoncer « dans les tous prochains jours » une reprise de l’activité, en fonction des protocoles retenus et sans mise en danger des équipes, des populations ou encore des visiteurs de passage.

Photo d’archives