21 novembre 2024

Réprimer, prévenir et communiquer pour abattre le trafic d’ice

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Les autorités de l’Etat et du Pays ont dévoilé ce jour un Plan d’actions 2021-2022 pour combattre le fléau de l’ice en Polynésie française.

Un constat, tout d’abord. Si le cannabis reste la première drogue consommée en Polynésie française, la consommation de méthamphétamine s’est banalisée et touche désormais toutes les couches de la société en particulier les plus jeunes. En effet, la tranche des moins de 20 ans consommant de l’ice a doublé entre 2018 et 2019 (environ 4% des nouveaux patients pris en charge par le Centre de consultation spécialisé en alcoologie et toxicomanie (CCSAT) en 2019 contre 2% en 2018).

La lutte contre le trafic de drogues, et plus particulièrement de l’ice, constitue donc une priorité au regard des infractions constatées à la législation sur la consommation de produits et de plantes classés comme stupéfiants. En effet, le taux pour 1 000 habitants est multiplié par deux comparé au taux national (6,38 contre 3,20 en 2019).

En 2017, près de 23 kgs d’Ice ont été saisis (dont une prise record de 21 kgs), 47 personnes ont été mises en cause et 45 d’entre elles écrouées. 653 affaires d’Ice ont été traitées en 2018 (tous services confondus : Douanes, PN, GN) contre 452 en 2017. Plus de 12 kg ont été saisis en 2019, quasi exclusivement importés en contrebande des États-Unis par les voyageurs aériens, dans le fret aérien et par la voie postale. En 2020, 3,3 kgs ont été saisis. Cette baisse peut notamment s’expliquer par la fermeture des frontières liée à la crise sanitaire de la COVID-19. Les convoitises suscitées par le commerce de cette drogue ont également conduit à la mise en place de filières locales de production, malgré les barrières techniques liées à l’instabilité et à la complexité du processus de fabrication. La gendarmerie a ainsi démantelé deux laboratoires artisanaux début 2019.

Le plan ainsi présenté se décline en trois volets et se base sur une approche globale, pluridimensionnelle et complémentaire de la problématique : répression, prévention et communication.

La répression passera par un « renforcement des contrôles dans le domaine maritime et aérien » mais également par la « création d’une cellule de coordination du renseignement (CROSS) ». En matière de prévention, il est question de « créer un centre de post cure en addictologie avec hébergement pour les personnes en phase de sevrage (hors phase aiguë) après évaluation réalisée en milieu hospitalier public ou privé. L’objectif est d’offrir un véritable accompagnement au maintien du sevrage, mais également un accompagnement social et psychologique des patients afin de prévenir la rechute. Ce centre constituera également un lieu d’écoute et de soutien pour les familles des patients, afin de faciliter leur réinsertion ». Pour ce qui est de la communication, il est préconisé d’« informer le public des opérations de saisie des avoirs criminels ».

Source: dossier de presse

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