Résidence Fatiamai à Mahina: Moetai Brotherson crie à la désinformation
Dans un long communiqué consacré à la résidence OPH « Fatiamai », sise à Mahina, qui a dernièrement défrayé l’actualité locale, le président Moetai Brotherson dénonce « une campagne de désinformation orchestrée dans un unique but : gagner, quoi qu’il en coûte, les prochaines élections municipales de 2026 ».
La réaction présidentielle fait suite au reportage diffusé le 2 février par Polynésie la 1ère au sujet de l’attribution des logements de la résidence Fatiamai, située au cœur de la vallée d’Ahonu. Selon les administrés interviewés, sur les trente-six logements que compte cette nouvelle résidence, seuls cinq auraient été attribués à des familles originaires de la commune, les trente-et-un logements restants ayant été attribués à des familles de Fa’a’ā, sous le coup de mesures d’expulsion.
Le président de la Polynésie française et ministre du logement, souhaite, à son tour, préciser les conditions dans lesquelles les logements de la résidence Fatiamai ont été attribués. Et d’affirmer que sur les trente-six logements, ce sont bel et bien trente-et-un qui ont été attribués à des familles originaires de Mahina. Les cinq logements restants ont été attribués à des familles de Hitia’a, Pīra’e, Papeete, Punaauia et Fa’a’ā.
Si le choix des familles bénéficiaires de logements sociaux est toujours difficile à réaliser, au vu du nombre important de demandes, celui-ci obéit à un cadre, qui a été appliqué à l’attribution des logements de la résidence Fatiamai. Et d’expliquer le processus:
Dans un premier temps, sur l’ensemble des 4 000 demandes de logement en résidence sociale, sont identifiés les dossiers des familles qui ont exprimé le souhait d’habiter à Mahina et dans le cadre d’une location simple (les logements de la résidence Fatiamai n’étant pas proposés en location-accession) ;
Dans un deuxième temps, les familles identifiées sont contactées par l’Office polynésien de l’habitat afin que leurs dossiers soient actualisés ; or, à ce stade, il arrive que des familles se désistent ou ne fournissent pas leurs justificatifs ou tout simplement ne sont pas joignables ;
Dans un troisième temps, sur la base des familles ayant actualisé leur dossier, la commission attribue les logements en tenant compte en priorité de la commune d’origine des demandeurs. La présence et la participation du maire de Mahina à la commission ont d’ailleurs permis de veiller à ce que ce critère soit respecté. Pour autant, l’origine géographique des demandeurs n’est pas le seul critère. En effet, la commission tient également compte d’autres critères tels que la capacité à payer les loyers. C’est ce cadre qui a conduit la commission a attribué trente-et-un logements sur les trente-six, à des familles vivant à Mahina et non cinq, comme il a pu être affirmé à la population.
A partir du communiqué