Faut-il engager une réforme des retraites avant la fin du quinquennat ? Oui selon le Sénat, dominé par l’opposition de droite.
Dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 novembre, les sénateurs se sont prononcés en faveur d’un report progressif de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans, jugeant qu’il y a urgence.
Dans son allocution mardi, Emmanuel Macron a estimé que « les conditions ne sont pas réunies » pour relancer le chantier de la réforme des retraites, qu’il a repoussé à 2022, autrement dit vraisemblablement à un autre quinquennat. « Nous on le fait », a lancé au Palais du Luxembourg René-Paul Savary (LR), co-rapporteur du projet de budget 2022 de la Sécu.
Un amendement en ce sens a été adopté par 196 voix contre 134, au bout des discussions sur ce texte qui doit être voté dans son ensemble en première lecture mardi.
L’amendement prévoit une conférence de financement réunissant les partenaires sociaux et chargée de formuler des pistes pour parvenir à l’équilibre financier des régimes de retraite à l’horizon 2030.
En l’absence d’accord, le texte prévoit l’entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2023 d’une série de mesures, dont le report progressif de l’âge d’ouverture des droits à la retraite à 64 ans à compter de la génération 1966, et une convergence des régimes spéciaux avant 2032.
Emmanuel Macron « est le seul président depuis trente ans à n’avoir rien fait » tandis que le Sénat a pris très régulièrement ses responsabilités, a estimé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. (…)