Revalorisation des agents de cat D: AHIP avait les « bons chiffres »!

Dans le communiqué qui suit, A Here I Porinetia revient sur sa proposition d’améliorer le traitement des agents fonctionnaires de catégorie D, affirmant que son évaluation de l’impact budgétaire attendu était la bonne!
Lors de l’examen du collectif budgétaire à la séance extraordinaire du 1er avril 2025, et suite aux mouvements sociaux conduits par la FRAAP, A Here Ia Porinetia (A.H.I.P.) a proposé un amendement visant à revaloriser les grilles indiciaires des agents relevant des catégories D de 17 à 10 points contre à 12 à 5 points compte tenu des conséquences induites par la hausse du coût de la vie généré par les effets inflationnistes. Le surcoût financier attendu sur le budget du pays a été estimé à 60 MF.
Lors des échanges à l’assemblée, comme lors des passages médiatisés à ce sujet, le président de la Polynésie française a affirmé à plusieurs reprises pour justifier le rejet de l’amendement d’A.H.I.P. que l’impact réel serait en réalité de 142 MF.
Face à de telles affirmations, et comme elle s’y était engagée devant le président en séance, Mme Nicole Sanquer a demandé à rencontrer le cabinet de la Ministre en charge de la fonction publique ainsi que la DTI pour faire le point sur la réalité des montants avancés.
Ces échanges ont permis d’établir avec la Direction des Talents et de l’Innovation (D.T.I.) que l’impact financier de l’amendement d’A.H.I.P. affiche un surcoût qui s’élève à 65 333 736 F CFP annuel pour le budget du Pays pour l’ensemble postes de catégorie D relevant des services administratifs du Pays et 76 214 424 F CFP pour les établissements publics administratifs, dont le C.H.P.F. financé également par la P.S.G, soit 142 MF au total.
Dans le cadre de l’examen du collectif budgétaire, les besoins en financement annuel s’évaluaient donc bien à 65 MF, qui selon les simulations financières conduites par la D.T.I. et selon le nombre de postes de catégorie D réellement pourvus à ce jour est estimé à 28 MF.
28 MF est donc le montant qui aurait été utile et nécessaire pour permettre une révision des rémunérations des agents de catégorie D actuellement en poste dans les services du Pays. Nous sommes loin de l’impact chiffré donné par le président du Pays (142 millions de FCP).
Comme l’a martelé Nicole Sanquer pendant cette séance, les chiffres de A.H.I.P. sont bons et le coût en vaut la peine pour aider ces familles en difficulté face à la cherté de la vie.
Les élus de A Here ia Porinetia appellent le président de la Polynésie française à plus de modération et de respect envers les élus de la minorité et à tenir des propos sincères et transparents.