SEM Te Mau Ito Api: « Quand le pays s’investit chef d’entreprise, pas bon… »
Cruel aveu que celui du ministre des Finances, Warren Dexter, à propos du fiasco technologique et financier de l’ancienne SEM Te Mau Ito Api sur l’atoll de Makemo aux Tuamotu.
Le sujet a été évoqué ce jeudi midi à l’assemblée dans le cadre de l’examen du Projet de délibération autorisant la commune de Makemo à produire et distribuer l’électricité sur l’atoll de Makemo, conformément à l’article 45 de la loi organique n°2004-192 du 27 février 2004 modifiée portant statut d’autonomie de la Polynésie française.
Un dossier épineux qui, il faut bien l’avouer, « a longuement empoisonné les relations entre le Pays actionnaire à 66,4% et ladite société pour aboutir finalement à la liquidation judiciaire de celle-ci prononcée par le tribunal de commerce le 29 janvier 2019 », a déclaré la tavana de Hao, Yseult Butscher. En effet, il en ressort incontestablement que la solution retenue à l’époque (2008-2009) en vue de la mise en service de six éoliennes n’a pas démontré son efficacité. Raison pour laquelle, c’est la puissance publique qui a repris en régie avec la DPE (Direction polynésienne de l’énergie) la gestion du service public de l’électricité à Makemo, avant de signer, il y a moins d’un an, un contrat de délégation avec la société « Electricité de Polynésie ».
Mais plus que le transfert d’une compétence du Pays vers une commune, une première dans la loi organique, ce constat pourrait être élargi à un certain nombre de « satellites » de la collectivité (ATN, l’OPT, Epic Vanille de Tahiti, etc) dont la gestion peine toujours à trouver l’équilibre financier.
Alors, à quand une privatisation de tous ces poids morts ?
Photo d’archives: TNTV