Tarifs d’électricité: la « citoyenne » Cross persiste et signe!
La représentante du Tavini huiraatira, Tina Cross, souhaite répondre dans un (long) communiqué à la majorité Tapura, sur un dossier qui lui tient à coeur, à savoir: la tarification de l’électricité et son voeu de mettre en place une péréquation.
« Est-ce polémique et stérile que de vouloir pour toutes les îles un service public de distribution de l’électricité au profit de tous les usagers, comme de demander, à l’exemple du transport aérien international ou de la téléphonie mobile, que toutes les concessions de distribution publique de l’électricité soient ouvertes à la concurrence ? Mon combat d’élue du peuple s’inscrit dans cette démarche citoyenne », explique t-elle tout d’abord.
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A l’en croire, en effet, « le Tapura cherche à éluder cette question par des mensonges éhontés, en trompant ainsi l’opinion publique. Car, il se trouve justement que des concessions de distribution publique d’électricité doivent être renouvelées en 2019-2020 dans une dizaine d’îles, à savoir Moorea, Huahine, Taputapuatea, Tumaraà, Tahaà, Rangiroa, Rurutu, Ua Pou, Hiva Oa et Nuku Hiva. Du coup, en faisant perdurer le système actuel de péréquation d’un peu plus de 2 milliards de francs cfp par an, lequel est géré par la société ENGIE EDT d’une manière totalement abusive par des manipulations comptables, le Tapura permet du coup à cette dernière de disposer « d’un avantage concurrentiel décisif », puisqu’« elle est la seule à pouvoir imputer sur les bénéfices tirés de la concession Tahiti-Nord les pertes résultant de la reprise des concessions structurellement déficitaires ».
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Tina Cross ajoute: « Quant à cette polémique stérile du Tapura entre un « tarif unique » et le « tarif moyen maximum » figurant dans ma proposition de loi du pays, la réponse se trouve dans le rapport de la CRE cité ci-avant : « En pratique, compte tenu de la structure tarifaire actuelle, et de la répartition par tranches des consommations différente selon les concessions, il semble très difficile d’associer à la péréquation un coût unitaire par kWh fiable ».
Avant de conclure: « Mais, si divergence il y a et qu’elle se situe à ce seul stade : « tarif unique » – « tarif moyen maximum », il suffirait tout simplement pour le Tapura à l’Assemblée de Polynésie de remplacer, par la voie d’un amendement, l’article LP 4 de ma proposition de loi du pays, sans qu’il y ait lieu d’attendre encore la session budgétaire – qui s’étalera du 19 septembre au 16 décembre 2019 -, pour mettre en place ce fond de péréquation qui sera enfin géré par le Pays et non plus par la société ENGIE EDT comme c’est le cas depuis bientôt 30 ans ».
Source: Communiqué – Photo: Polynésie 1ère