Territoriales: pourquoi il faut moins parler d’indépendance…
Le politologue Sémir Al-Wardi analyse la stratégie appliquée par le Tavini huiraatira en ce début de campagne des Territoriales 2023…
Et autant dire tout de suite que le parti indépendantiste est véritablement confronté à un « choc des cultures » entre la méthode des anciens – qui, il est vrai, a échoué jusqu’ici – et celle que les « jeunes » souhaitent aujourd’hui impulser.
« Il est évident que le Tavini n’a pas intérêt à parler d’indépendance pendant la campagne électorale. Et ne parler que du social, de la cherté de la vie, etc. Et une fois les élections passées, s’ils sont élus, ils reviendront sur les fondements de leur parti qui est l’indépendance », assène d’emblée ce fin connaisseur de la vie politique locale.
Et d’expliquer un peu plus loin: « C’est une stratégie politique parce que l’on sait que si on parle d’indépendance, cela représente un nombre d’électeurs assez réduit. Alors que si l’on parle du social, des problèmes économiques etc, cela concerne beaucoup plus de gens ».
Après quoi, les cadres du Tavini devront (encore) déployer tout leur talent oratoire pour faire coller le fameux triptique « respecter, soutenir, bâtir » à la réalité.