Tout faire pour un duel Macron-Pécresse au second tour
Pour la présidentielle, Emmanuel Macron devra faire sans le soutien d’Alain Minc.
Après l’échec d’Alain Juppé lors de la primaire de la droite en 2016, l’essayiste s’était rallié au chef de l’Etat, alors candidat. Mais pour 2022, il a annoncé ce mercredi 12 janvier qu’il votera pour la candidate LR Valérie Pécresse, lors d’un entretien au Point.
Idéalement, Alain Minc les voit finalistes de la présidentielle. “L’intérêt de la France vis-à-vis du monde commande d’avoir un second tour Macron-Pécresse, et pas la présence d’un candidat populiste ou extrémiste dont les 40 à 45 % de suffrages seraient un épouvantable message”, indique à l’hebdomadaire celui qui a conseillé le président de la République.
Il explique désormais son choix de soutenir Valérie Pécresse, dans un premier temps, parce qu’elle est moins bien placée que le président sortant dans les sondages. “Et si la situation s’inversait début avril, je voterais Macron pour la même raison”, ajoute-t-il, pour s’assurer de la tenue du duel Pécresse-Macron au second tour.
Une victoire de la candidate LR serait également “un progrès extrêmement puissant pour la société française”, estime Alain Minc dans l’hebdomadaire. Surtout, d’après lui, la candidate de droite, qui convoite “une partie d’électorat commun” avec Emmanuel Macron, bénéficierait d’un avantage de poids: une majorité.
Pour l’essayiste, une réélection de l’ancien ministre de l’Economie l’exposerait de fait à une cohabitation à l’issue des législatives. Il considère que LREM pâtit d’une “organisation gazeuse”. D’après lui, le chef de l’Etat “sera obligé, a minima, de faire alliance avec un François Bayrou beaucoup moins docile et un Edouard Philippe qui ne pense déjà qu’à son avenir ». “Et, si cela ne suffit pas, il devra essayer de bâtir un accord avec la droite. Or, s’il y a un homme mal préparé à ce genre de combinazione, c’est bien Emmanuel Macron”, poursuit-il.
La prise de position de Minc, « comparé à une girouette » en 2017 par Richard Ferrand, l’actuel président de l’Assemblée nationale, peut avoir de quoi dérouter.
source: Yahoo actualités