21 novembre 2024

Tout l’art de conserver sa coquille!

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Pas évident pour un bernard-l’ermite de se reproduire en toute sérénité : il doit pour cela sortir de sa coquille, et risque alors que ses congénères viennent la lui dérober.

Au cours de l’évolution, selon une étude parue dans Royal Society Open Science, le « pénis » de certaines espèces terrestres aurait grandi pour réduire ce risque.

Vol de coquille

Ces crustacés ont un abdomen mou. Ils s’abritent donc dans une coquille vide de gastéropode et changent de logement à mesure qu’ils grandissent. Mais toutes les coquilles ne se valent pas. Les plus prisées sont celles qui ont été « remodelées »par le crustacé. Car si les bernard-l’ermite aquatiques se contentent de s’approprier des coquilles abandonnées, certaines espèces terrestres vont plus loin. Elles transforment leur logement grâce à des substances chimiques et des actions physiques, notamment pour en alléger le poids. Le mâle est très vulnérable face aux voleurs de coquille : si un congénère la lui dérobe, le bernard-l’ermite terrestre risque de se dessécher et de mourir dans les 24 heures.

”Safe sex”

Mark Laidre, biologiste au Dartmouth College (Etats-Unis), étudie ces crustacés terrestres et aquatiques depuis plusieurs années. Le chercheur s’est penché sur l’importance de ce qu’il appelle « la propriété privée » (à savoir la coquille) « sur l’évolution de la taille du pénis » de ces animaux. Lorsqu’il se reproduit et cherche à transmettre ses gènes, le (…)

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