Un cargo-ferry-croisière en service fin 2022 entre Tahiti et les Îles Sous-le-Vent
Un projet de cargo-ferry-croisière pour les Îles Sous-le-Vent est à l’étude en métropole depuis plus d’un an, révèle le site Mer et Marine.
L’architecte naval LMG Marin France développe ce projet pour le compte de l’armateur Anapa’arii Boosie.
Le chantier n’est pas encore officiellement choisi, mais le navire, qui sera nommé Le Polynésien, devrait entrer en service en septembre 2022, après avoir été livré en Europe au premier semestre 2022. Une signature de contrat est prévue d’ici la fin de l’année.
Le navire mesurera 110 mètres de long pour 21 mètres de large et un tirant d’eau de 5.5 mètres. Il disposera de 520 mètres linéaires pour les voitures et 390 mètres linéraires pour les remorques.
Les solutions techniques envisagées mettent l’accent sur la limitation de l’impact environnemental du navire. Doté d’une propulsion semi-hybride, Le Polynésien diminuera sa consommation fossile par l’emport de panneaux solaires et réduira les émanations de gaz (notamment de soufre) par l’emploi du diesel comme carburant. Les deux moteurs développeront chacun 4600 kW. Par ailleurs, il diminuera la pollution marine en traitant ses eaux usées et eaux de ballast.
Le Polynésien aura 78 cabines passagers, 32 cabines équipage, ainsi que 400 sièges Pullman. Il pourra embarquer 625 passagers à une vitesse de 18 noeuds maximum. Salons panoramiques, restauration, bars, zone shopping et piscine extérieure ont été prévus.
L’armateur Anapa’arii Boosie, associé fondateur de la compagnie Terevau qui a ouvert une ligne de navettes rapides entre Tahiti et Moorea, envisage deux rotations par semaine entre Tahiti et les Îles Sous-le-Vent, à destination de Bora Bora (via Huahine, Raiatea, Tahaa).
Ce navire doit alterner transport de passagers et fret roulant. Il remplira plusieurs fonctions : permettre une continuité territoriale, réduire les inégalités de développement et offrir une alternative dans le transport touristique. Actuellement, l’avion est le moyen de transport le plus utilisé, mais il est plus cher et le nombre de places limitées.
Source: Mer et Marine